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17 décembre 2020

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Abattoir régional: une étude sur les besoins réalisée

La Boucherie des Praz réaffirme son intention d’aller de l’avant avec son projet d’abattoir

Boucherie des Praz

©Thierry de Noncourt - Le Citoyen Val d'Or - Amos

La Boucherie des Praz, dont on voit ici un éventail de produits, ira de l’avant avec son projet d’abattoir sous inspection québécoise. L’entreprise de Rouyn-Noranda se questionne toutefois sur les conclusions de l’étude qui, selon les propriétaires, ramènerait la filière bovine régionale plusieurs décennies en arrière.

Le député d’Abitibi-Témiscamingue Sébastien Lemire a révélé une étude commandée sur les besoins en abattage et sur le marché de la viande de proximité afin de relancer le débat sur la présence ou non d’un abattoir en région. De son côté, la Boucherie des Praz, qui travaille sur ce type de projet, réaffirme son intention d’aller de l’avant. 

Réalisée par Forest Lavoie Conseil, l’étude énonce des constats. D’abord, le cheptel d’animal de boucherie a diminué de 50 % en région durant les deux dernières décennies. Selon l’étude, envisager l’abattoir de Belle-Vallée, située à New Liskeard, semble également utopique en tenant compte de sa capacité d’abattage. 

De plus, les projets de relance des abattoirs ont échoué par manque de rentabilité, de planification et d’implication. De ce fait, un des constats dressés est notamment l’importance d’avoir un consensus régional autour de ce projet et de s’assurer que les programmes gouvernementaux soient adaptés à la réalité agricole de notre région. 

La Boucherie des Praz va de l’avant 

De son côté, la Boucherie des Praz de Rouyn-Noranda a réagi par voie de communiqué, réaffirmant son intention d’aller de l’avant avec son projet d’abattoir sous inspection québécoise, lequel permettra une plus large distribution de ses viandes. 

«La nouvelle usine, plus moderne et efficace, conforme aux normes environnementales et de bien-être des animaux, aura aussi une plus grande capacité, permettant à davantage de producteurs agricoles de la région d’y abattre leurs animaux. Elle assurera ainsi une offre encore plus élargie de la viande de l’Abitibi-Témiscamingue aux consommateurs qui recherchent de plus en plus de tels produits distinctifs», ont souligné les propriétaires, Christel Giroux et Sylvain Fleurant. La mise en chantier devrait avoir lieu en 2021. 

Retour en arrière 

Les propriétaires ont aussi commenté l’étude, soutenant que ses conclusions ramènent la filière bovine régionales plusieurs années, sinon plusieurs décennies en arrière, en proposant de reprendre «un processus qui a maintes fois été tenté et qui s’est toujours soldé par l’impasse, pour ne pas dire l’échec». 

«Le député Sébastien Lemire semble retenir qu’il faille dresser un portrait des attentes et des besoins d’abattage, ont-ils déclaré. Cela a depuis longtemps été établi. Il a aussi été démontré que l’appui général à un projet collectif n’a jamais été réalisable. Nous estimons qu’il vaut mieux aller de l’avant avec un projet privé, dont les objectifs sont clairs. Le risque financier est assumé par une entreprise qui a fait ses preuves depuis plusieurs années déjà.» 

Des propositions, pas une finalité 

De son côté, Sébastien Lemire a assuré qu’il ne souhaitait pas imposer une proposition plus qu’une autre. «Je mets un bémol: on suggère des choses, mais on ne les impose pas. Ce que la Boucherie des Praz propose est peut-être le modèle qui marche. Mon travail, comme député, c’est de m’assurer que les programmes qui peuvent aider à la réalisation de ce projet soient adaptés à notre réalité», a-t-il soutenu. 

«Je crois que la Boucherie des Praz peut faire partie de la solution. Et je souhaite que ce projet se réalise», a-t-il ajouté. Le député croit néanmoins qu’il est important de se questionner. «Le dossier d’abattoir me tient à cœur. Il faut le mettre de l’avant. Je crois qu’on doit avoir, comme région, une réflexion sur ce sujet», a-t-il souligné. 

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