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30 décembre 2020

Cri du cœur des camionneurs forestiers artisans

L’ANCAI travaille sur des solutions pour la relève

camionnage vrac camion bois forestier

©Archives

Les transporteurs forestiers seraient la matière première de l’approvisionnement de l’industrie forestière, selon Gaétan Légaré.

Les camionneurs forestiers artisans peinent à trouver de la relève. Or, leur association multiplie les efforts pour trouver des solutions en impliquant divers partenaires.

ANCAI DG Gaétan Légaré

©capture d'écran

Gaétan Légaré a livré un vibrant plaidoyer pour le travail des transporteurs forestiers.

Gaétan Légaré, directeur général de l’Association nationale des camionneurs artisans (ANCAI), a lancé un véritable cri du cœur lors du 77e congrès annuel de l’Association forestière de l’Abitibi-Témiscamingue consacré à la thématique du transport forestier, le 6 novembre dernier à Rouyn-Noranda.

Il a d’abord félicité les hommes et les femmes qui ont ce travail à cœur, rappelant qu’ils étaient la matière première des approvisionnements et qu’il fallait des nerfs d’acier pour exercer ce métier. Il a ensuite plaidé pour la revalorisation de cette profession, déplorant l’exode de nombreux camionneurs vers l’industrie minière, qui offre souvent des conditions beaucoup plus avantageuses que l’industrie forestière.

«Avant ça, le monsieur qui travaillait avec son fils de 19 ans, on voyait ça partout. On ne voit plus ça. La plupart des transporteurs forestiers vont pousser leurs enfants à faire autre chose. Ils ne veulent pas que leurs enfants travaillent sept jours par semaine pour s’arracher la vie avec des investissements de 300 000 à 400 000 $», a affirmé celui qui plaide pour une revalorisation du métier tant à l’école secondaire et plus d’heures d’accompagnement par des hommes et des femmes d’expérience lors des formations offertes.

«C’est un cri du cœur que je voulais vous faire. Je pense que tous ensemble, on est capable de changer ces choses-là» - Gaétan Légaré  

Les assurances

Pour rendre le métier plus attirant, il faudra aussi s’attaquer à certains irritants, et ce, avec l’aide de partenaires. Il a d’abord souligné la hausse fulgurante des coûts d’assurance pour les transporteurs forestiers, certains ayant même dû cesser leurs opérations après des hausses pouvant atteindre jusqu’à 200% sans réclamation. Son association travaille en partenariat avec une compagnie d’assurance pour établir un nouveau modèle visant à réduire les réclamations avec l’aide de préventionnistes, qui travailleraient à améliorer les comportements des transporteurs.

«On nous dit que le ratio de pertes pour une compagnie d’assurances est de 75%. Si on réussit à diminuer mes réclamations, de les faire passer admettons à 60%, est-ce qu’elle serait prête à nous donner une partie de cet argent économisé pour payer des gens qui vont faire de la prévention? On évalue qu’on aurait besoin de trois préventionnistes. Peut-être qu’on pourrait en payer un, l’association qui représente les industriels un autre et que le gouvernement pourrait payer le troisième? On pense qu’après deux ans, on pourrait être autonomes avec les revenus que la compagnie d’assurance nous remettrait. Avec nos propres critères, le jeune de 19 ans qui prend la relève de son père et qui est dans des camions depuis l’âge de 4 ans, on serait prêt à l’assurer sur-le-champ. Ce qui n’est pas le cas des compagnies», a fait valoir M. Légaré.

Taxes sur l’essence

Le DG de l’ANCAI a aussi abordé le dossier de l’iniquité de la taxe sur l’essence. Les transporteurs et les machines qui opèrent uniquement en forêt bénéficient d’un retour d’environ 0,20 $ le litre de la taxe sur le carburant. Or, ce crédit échappe à ceux qui doivent emprunter les chemins publics.

«Aujourd’hui, avec les ordinateurs de bord, il sera facile de savoir de façon assez précise la distance qu’on a parcourue en forêt et sur les chemins publics. On travaille en partenariat avec le CIFQ (Conseil de l’industrie forestière) pour essayer de corriger cette iniquité-là auprès du gouvernement. Si un transporteur va chercher un 10 000 ou 15 000 $ auquel il a droit, et qu’on parvient à réduire ses primes d’assurances de 40 à 45% comme on l’avait fait en 2002, ça pourrait faire la différence pour plusieurs transporteurs», a insisté Gaétan Légaré.

 

Commentaires

31 décembre 2020

Marco Bruneau

Moi .je trouve ça pas évident pour le temps ont consacré à maintenir la compagnie à flot.Je vient de prendre la relève car mon père rendu à 79 ans.Tu réalise que tout les prix sont exorbitants garage, assurance et pour le prix gagné par un camion il en manque beaucoup$$$$bonne année faut rester positif

31 décembre 2020

Richard pelletier

Vous aller avoir de la relève quand les donneurs d’ouvrage reviendront à l’ancienne il va y avoir de la relève les jeunes doivent travaillé 35-40 semaines par année au lieu de 20-25 semaines en plus sur des route de marde

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