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12 janvier 2021

Sayona s’associe à Piedmont pour développer ses projets

L’entreprise détient une entente avec Tesla

Sayona échantillon Authier lithium

©gracieuseté - Sayona Québec

Le géologue de Sayona, Gustavo Delendatti, procède ici à l’analyse d’échantillons de forage du projet Authier Lithium.

Sayona Mining s’adjoint un partenaire stratégique pour développer ses projets en Abitibi-Témiscamingue, alors que Piedmont Lithium investit 12 millions $ US dans la société australienne et sa filiale québécoise. Ce nouveau partenaire s’engage du même souffle à acheter 50% de sa production.

Dans les faits, Piedmont acquiert une participation de 19,9% dans Sayona Mining au coût de 7 M $ US et de 25% dans sa filiale Sayona Québec au coût de 4,97 M $ US. De l’eau au moulin qui permettra à la société australienne de poursuivre, voire accélérer le développement de ses projets Authier à La Motte et Tansim près de Winneway, au Témiscamingue.

«Dans un premier temps, cette entente vient conforter notre situation financière. C’est aussi un témoignage de confiance que les Américains font dans le développement des projets de lithium au Québec et en Abitibi. En investissant avec Sayona, ils apprécient notre vision dans nos projets», a fait valoir Guy Laliberté, chef de la direction chez Sayona Québec.

Un projet d’usine d’hydroxyde

Piedmont Lithium est une filiale américaine de Piedmont Lithium Limited, une société australienne. Outre la production de concentré de spodumène en Caroline du Nord (160 000 tonnes/an), elle projette aussi la construction d’une usine d’hydroxyde de lithium de qualité pile (22 700 tonnes/an) d’ici 2023. Elle a conclu une entente avec le manufacturier Tesla en septembre 2020 pour lui vendre le tiers de sa production de concentré de spodumène.

«Il y a de très fortes chances que le spodumène qu’on va produire en Abitibi va se retrouver dans une batterie que vous allez acheter dans votre prochaine Tesla» - Guy Laliberté

Piedmont s’est aussi engagée à acheter 50% ou jusqu’à 60 000 tonnes par année de la production de concentré de spodumène de Sayona Québec pendant toute la durée de vie des mines Authier et Tansim, basé sur un prix du marché compris entre 500 et 900 $ US la tonne. «Pour moi, c’est clair qu’il y a de très fortes chances que le spodumène qu’on va produire en Abitibi va se retrouver chez Piedmont et dans une batterie que vous allez acheter dans votre prochaine Tesla. Comme Québécois, c’est une façon très tangible de contribuer à la lutte aux changements climatiques», a souligné Guy Laliberté.

Une clause pour le Québec

Par ailleurs, cette entente avec Piedmont Lithium ne priverait pas Sayona Québec de son concentré de spodumène advenant qu’elle fasse l’acquisition de North American Lithium (NAL) et décidait de relancer l’usine de carbonate de lithium à La Corne ou si elle voulait approvisionner une éventuelle usine au Québec.

«Dans le contrat, on a une clause qui prévoit que si Sayona voulait aller de l’avant avec son projet, Piedmont demeurerait actionnaire, mais il n’y aurait plus d’entente de production. Le spodumène qu’on leur réserve serait alors dédié à une usine du Québec», a affirmé le grand patron de Sayona Québec.

M. Laliberté souhaite aussi que Piedmont suive Sayona dans l’aventure de l’acquisition et la relance des activités de NAL à La Corne. «Ils pourraient nous accompagner non seulement dans la production de spodumène, mais aussi de carbonate de lithium», a-t-il avancé.

Enjeu stratégique

Le partenariat entre les deux entreprises revêt aussi à un enjeu stratégique, celui de développer une filière lithium en Amérique du Nord, comme le préconise Tesla. Québec partage ces ambitions pour son territoire. «Si vous achetez une batterie aujourd’hui aux États-Unis, le concentré de spodumène part de l’Australie pour se rendre en Chine par bateau. Il est ensuite dirigé vers la Corée ou le Japon pour être transformé en plaquettes de batteries. Il revient en Chine pour être assemblé, puis il est expédié aux États-Unis par bateau. On souhaite briser ce trajet en ayant une production continentale», conclut Guy Laliberté.

 

Des audiences cet été?

Le projet Authier Lithium de Sayona Québec à La Motte est toujours engagé dans le processus devant le Bureau des audiences publiques en environnement (BAPE). L’entreprise a déposé en décembre 2020 ses réponses aux questions du ministère de l’Environnement sur différents éléments de son étude d’impact environnemental, elle-même déposée en janvier 2020.

«On s’attend à ce que les audiences publiques du BAPE se tiennent entre les mois de juin et de septembre, ce qui nous amènerait à une obtention des permis à la fin de 2021 ou au début de 2022», a précisé Guy Laliberté, qui prévoit un an pour la construction de la mine.

Si jamais l’entreprise devait acquérir NAL d’ici là, le projet serait amendé en conséquence, puisque Sayona acheminerait alors tout son minerai au concentrateur de La Corne.

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