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09 février 2021

COVID-19: la région a eu deux cas du variant sud-africain

Il s'agit de cas confirmés au début de janvier

Vaccination

©Photo: Depositphotos

L’Institut national de la santé publique du Québec a annoncé le mardi 9 février que deux cas infectés par la nouvelle souche du virus ayant émergé en Afrique du Sud ont été détectés en Abitibi-Témiscamingue.

(Le CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue a tenu un point de presse à 15h. L'article a été entièrement mis à jour à la lumière des précisions importantes alors apportées. La dernière mise à jour date de 17h)

Il s’agit des premiers cas liés à ce variant, le B.1.351, trouvés au Québec. Deux personnes ont été testées positives à la COVID-19 au début du mois de janvier, puis ce sont des analyses de séquençage au Laboratoire de la santé publique du Québec qui ont permis de confirmer, le samedi 6 février, qu’elles avaient été porteuses du variant sud-africain. 

«Ce sont des cas qui sont arrivés après la période des Fêtes, soit le 7 et le 15 janvier. Nos cas sont rétablis et ceci ne change rien à notre conduite à la santé publique parce qu’en région, depuis le début de la pandémie, on a toujours fait une gestion très serrée de nos cas positifs et de leurs contacts, avec isolement préventif et respect des mesures et consignes sanitaires. Les contacts sont suivis presque tous les jours pour évaluation des symptômes, etc. C’est ce qui nous a permis, malgré une recrudescence du nombre de cas après les Fêtes, de contrôler, d’aplatir la courbe. En une semaine, après les Fêtes, on avait eu autant de cas que lors de toute la première vague», a indiqué Dre Lyse Landry, directrice régionale de la santé publique, lors d’un point de presse virtuel tenu en fin d’après-midi.

Éclosion terminée

Les cas sont liés à une éclosion qui s’était d’ailleurs rapidement propagée à plus d’une MRC en début d’année. Il n’est donc pas impossible que des personnes liées à cette éclosion, elles étaient plus d’une trentaine, aient aussi contracté le variant sud-africain. C’est ce que tentera de valider la santé publique en approfondissant ses études épidémiologiques. Mais il n’y aurait pas lieu de s’inquiéter. Le fait que la pandémie soit actuellement sous contrôle dans la région rassure la santé publique à cet effet.

«Les cas qui sont associés à cette éclosion sont tous rétablis et c’est une éclosion qui est terminée depuis plusieurs semaines. Les mesures qu’on a mis en place nous permettent de détecter des situations comme celle-ci, parce que c’est d’ailleurs de cette façon qu’on a pu confirmer la présence d’un variant dans la région. Les mesures plus strictes mises en place en janvier et jusqu’au 8 février ont permis de contrôler ou limiter les contacts que ces personnes ont pu avoir, ce qui a aussi permis de limiter l’étendue de l’éclosion. Il y avait des choses particulières autour de ces cas qui ont soulevé un drapeau. On voulait savoir pourquoi ils étaient associés à une transmission importante dans la région et lorsque le test a été fait par le PCR, il y avait des indications, quelque chose que le microbiologiste a constaté, et c’est pourquoi on a demandé un séquençage», a précisé pour sa part Dre Omobola Sobanjo, médecin-conseil à la santé publique.

La santé publique est incapable à ce stade-ci d’identifier la source d’exposition au variant, mais elle a précisé que les deux cas n’avaient pas voyagé. «Il n’y a aucune histoire de voyage à l’étranger associé à ces deux personnes, ni même à l’extérieur de la région», a-t-elle assuré.

Valeur scientifique

La détection du variant sud-africain dans la région ne modifiera pas les façons de faire de la santé publique dans la région, puisqu’elles ont fait leurs preuves jusqu’à maintenant. Le fait de connaître cette information pourrait plutôt jeter un éclairage scientifique sur l’explosion de cas du mois de janvier. Et elle sera dorénavant connue plus rapidement, alors que les laboratoires régionaux seront en mesure de détecter ces variants.

«Cette information, c’est plus pour des scientifiques comme moi, pour savoir pourquoi au début de janvier c’était si terrible en Abitibi-Témiscamingue? Pourquoi on a eu une montée aussi élevée? Pourquoi la transmission a été plus rapide? C’est pour ça qu’on a fouillé plus loin et l’annonce d’aujourd’hui ne vient que confirmer la suspicion qu’on avait», a fait valoir Dre Sobanjo.

Plus contagieux

Ce variant sud-africain est surveillé plus attentivement par la santé publique en raison de son nombre élevé de mutations. «Il présente les mêmes symptômes que le variant qu’on connaît, mais selon les informations que nous connaissons, ce variant augmente la transmissibilité du coronavirus. Mais pour l’instant, on n’a pas d’indication que ça augmente la sévérité de la maladie. D’ailleurs, chez les personnes ici pour lequel le variant a été confirmé, on n’a pas constaté une maladie plus sévère», a expliqué Dre Omobola Sobanjo.

 

 

11 cas de variant au Québec

Ces deux cas liés au variant B.1.351 identifiés dans la région s’ajoutent aux huit cas déjà détectés du variant B.1.1.7 qui a émergé au Royaume-Uni à Montréal (7) et en Estrie (1). Ces deux variants et le P1 qui émerge du Brésil font l’objet d’une surveillance rehaussée qu’on peut suivre en ligne (www.inspq.qc.ca/covid-19/donnees/variants). Un 11e cas provenant d’une autre souche de variant se trouve aussi dans la région de Montréal. Le programme de surveillance des variants est piloté par le Laboratoire de santé publique du Québec.

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