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03 mars 2021

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Le manque de places en garderies nuit à l’économie, affirme la CCVD

La Vallée-de-l’Or particulièrement touchée

Garderies, CPE, enfants.

©Photo: Archives

À la Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD), on estime que le manque de places en services de garde nuit au recrutement de main-d’œuvre, à la rétention de personnel et du même coup à l’économie de la région.

L’organisme signale que selon les données de l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue, la MRC de la Vallée-de-l’Or constitue le territoire de la région le plus en déficit à cet égard, alors qu’au 31 décembre 2019, les places offertes en services de garde éducatifs à l’enfance ne répondaient qu’à 77% des besoins.

La CCVD fait aussi remarquer que les estimations du ministère de la Famille démontrent que plus de 600 places sont manquantes dans la région pendant que seulement huit y ont été ajoutées en quatre ans. Une situation qui n’aurait rien pour aider à combattre la pénurie de main-d’œuvre.

«Nous le savons, la main-d’œuvre est déjà un grand défi pour nos membres et particulièrement ces dernières années, les enjeux en lien avec les garderies sont venus exacerber la pénurie, mentionne Jérémi Fournier, président de la CCVD, dans un communiqué conjoint de l’organisation, de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et des associations de services de garde.

«Ça constitue un réel frein à la croissance et à la compétitivité de nos entreprises, en plus de nuire à notre attractivité, poursuit M. Fournier. Nous clamons que nous sommes une région d’opportunités, nous travaillons à attirer des familles ici et à retenir nos jeunes professionnels. Il nous paraît donc essentiel de pouvoir à tout le moins leur offrir des places en garderie pour leurs enfants», fait-il valoir.

Pour une réelle évaluation

Cette situation aurait aussi pour conséquences de retarder le développement de nouveaux projets, notamment à cause du taux d’absentéisme, tout en rendant plus difficile l’accès à de nouveaux capitaux et le recrutement de nouveaux talents, en plus d’empêcher bon nombre de femmes de retourner sur le marché du travail à temps plein après leur congé parental.

Les chambres de commerce du Québec croient qu’il serait nécessaire que des ministres à vocations économique, sociale et régionale s’impliquent afin qu’un plan d’accélération de places de qualité en services de garde éducatifs soit déployé. «Il faut mettre en place toutes les conditions gagnantes pour une relance économique forte et durable», soutient Charles Milliard, président de la FCCQ.

Le gouvernement doit donc agir sans délai pour corriger la situation et atténuer les impacts économiques du manque de places en garderies, recommandent la Chambre de commerce de Val-d’Or et la FCCQ, qui proposent de procéder à une réelle évaluation du taux de couverture des places offertes dans les régions du Québec et d’offrir une formation accélérée pour l’éducation en services de garde.

«Il est impératif de débloquer le développement des services de garde éducatifs pour le milieu économique et pour la société québécoise en général, affirme M. Milliard. Nous souhaitons jouer un rôle actif dans ce dossier et nous nous rendons disponibles pour discuter de solutions d’accélération avec le ministre», conclut-il.

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