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04 mars 2021

Des couleurs qui vibrent aux écrits de Proust

Renée Carrier présente «La couleur écrite» à Amos

Renée Carrier coucher soleil

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

«Un coucher de soleil plus rose et plus humain» regroupe trois tableaux peints à l’acrylique totalisant une superficie de 4 pieds sur 12 pieds.

Renée Carrier continue de repousser les limites dans La couleur écrite. Sa plus récente production présentée jusqu’au 21 mars au Centre d’exposition d’Amos est inspirée des écrits de Marcel Proust.

Continue parce que l’artiste amossoise avait commencé dans son exposition précédente, Franchir la ligne rouge, présentée à Amos en 2017. «J’essaie toujours d’établir un lien entre le récit et la couleur. Ça fait partie de ma démarche. Cette fois-ci, je me suis inspirée de l’oeuvre littéraire de Marcel Proust, À la recherche du temps perdu», explique-t-elle d’entrée de jeu. 

Ce lien entre le récit et la couleur, elle souhaite l’établir pour interpeller la sensibilité des visiteurs. «Je tente d’initier un questionnement sur le pouvoir évocateur de la couleur. J’aimerais que les gens prennent conscience qu’il y a une énergie dans la couleur, qu’il y a des émotions qui ressortent de tout ça. Le récit va amener, va faire glisser la couleur vers la figuration et la couleur va permettre au récit d’exister en 3D, finalement, dans l’espace. Il y a comme une danse qui naît entre ces deux entités. Je pense aussi que le récit va servir de pont, va peut-être être le lien plus direct qui va mener à l’abstraction», raconte Renée Carrier.

Renée Carrier ruine pourpre

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

«Une ruine de pourpre», également réalisée à l’acrylique, fait 4 pieds sur 4 pieds.

«J’essaie de pousser la couleur, de la sublimer, d’aller au fond de ce que je peux. Je ne suis jamais satisfaite» - Renée Carrier

Renée Carrier éventail prismatique

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

«L’éventail prismatique» est composé de neuf pastilles réalisées à l’acrylique et recouvertes d’époxy pour leur donner un fini lustré.

Une œuvre chromatique

C’est en cherchant de l’inspiration qu’elle a fait la découverte de l’œuvre de Marcel Proust. «J’avais entendu dire que c’était un auteur qui se nourrissait d’art et c’est vrai. Quand j’ai fait la lecture de toute cette œuvre, j’y ai vu une œuvre chromatique. L’architecture l’inspirait. La musique l’inspirait. Les arts visuels… il lisait beaucoup de revues artistiques. Alors, c’est certain que tout au long du livre, de ce récit, j’avais des références chromatiques», fait valoir l’artiste-peintre.

Ainsi, en s’inspirant de différents extraits du livre, elle a réalisé pas moins de 17 tableaux, dont plusieurs grands formats, où les couleurs vibrent, se touchent, se fusionnent ou se repoussent. La plupart sont réalisées à l’acrylique avec un aérographe, représentant en soi un défi technique. On retrouve aussi des tableaux à l'aquarelle, qui fut jadis son médium de prédilection, et quelques pièces au pastel. Certaines œuvres à l’acrylique sont recouvertes d’époxy pour leur donner un fini lustré et une profondeur.

Sublimer la couleur

Renée Carrier poursuit donc sa quête avec cette nouvelle production, alors qu’elle cherche à sublimer, à magnifier la couleur, sans y parvenir, reconnaît-elle. «Je pense que cette quête fera toujours partie de ma démarche et je trouve que c’est correct de ne pas trouver les réponses. Ça me permet de continuer à chercher, à pousser ma réflexion et à me réinventer», affirme l’artiste.

La couleur écrite est le fruit de deux années de travail. L’exposition sera aussi présentée à Dorval en janvier prochain. Entre-temps, Franchir la ligne rouge est du côté de Valcourt, en Estrie, jusqu’au 11 avril. Elle a aussi été présentée à Shawinigan, en Mauricie, en janvier 2020.

Nouvelle programmation à Amos

Cette première exposition de l’année 2021 marque le début de la nouvelle programmation du Centre d’Exposition d’Amos, qui a rouvert ses portes au public le 12 février dernier. Différentes mesures d’hygiène doivent être respectées afin d’assurer la sécurité des visiteurs dans le contexte de la pandémie. L’exposition «Colorier, colorer et couleurer», en provenance du Centre d’exposition Raymond Lasnier de Trois-Rivières et qui devait être présentée en simultané, a été reportée à la programmation 2022.

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