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09 mars 2021

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

L. Fournier et Fils s’engage dans le projet Gazoduq

Gazoduq

©Photo: Gracieuseté

La banderole de protestation contre le projet Gazoduq déployée à la Cité de l’Or de Val-d’Or.

L. Fournier et Fils, une entreprise bien en vue de Val-d’Or, fait partie d’un regroupement d’affaires de la région et du Saguenay prêt à investir dans le projet de conduite de gaz de Gazoduq et GNL Québec.

C’est ce qu’on nous a fait savoir mardi dans un communiqué du groupe. Rappelons que ce controversé projet, s’il voit le jour, consisterait à transporter du gaz naturel via un gazoduc souterrain de 780 km à partir de l’Ontario, en traversant l’Abitibi d’ouest en est, jusqu’à une usine de liquéfaction qui serait située à La Baie, au Saguenay. Une fois liquéfié, ce gaz prendrait le chemin de l’Europe et de l’Asie par bateaux.

D’autres entreprises de la région sont en discussions pour investir dans le projet, a indiqué une porte-parole du groupe, mais L. Fournier et Fils est la seule abitibienne officiellement confirmée jusqu’à présent. «L’idée vient d’un groupe de gens d’affaires de l’Abitibi-Témiscamingue et du Saguenay/Lac St-Jean formé pour trouver des façons de stimuler l’économie régionale dans le contexte post-Covid, signale Jérémi Fournier, président de L. Fournier et Fils.

«L’objectif est d’investir dans plusieurs projets, pas seulement celui de GNL Québec, mais c’est celui-ci qui ressort présentement. Les investissements sont commis, tout est signé, mais des conditions sont rattachées à ces investissements», fait-il remarquer.

Enjeu environnemental

Au centre de ces conditions: que GNL Québec obtienne bien sûr les autorisations gouvernementales nécessaires relatives à la protection de l’environnement pour aller de l’avant avec le projet Gazoduq.

«Nous sommes des entrepreneurs et non des professionnels en environnement, mais il doit y avoir acceptabilité environnementale et sociale, on veut que le développement se déroule de façon responsable, assure M. Fournier, qui est bien au fait que le projet ne fait pas l’unanimité. Ces préoccupations sont valables, l’environnement est important pour nous aussi, on tient à ce que les choses se fassent de la bonne manière», affirme-t-il.

«Le devoir de se lever»

Pour Jérémi Fournier, investir dans de tels projets est la chose à faire pour des entreprises comme la sienne. «En région, nous sommes très peu sollicités pour de grands projets publics. Comme entrepreneurs, on a le devoir de se lever quand un projet peut contribuer au développement de notre économie», fait-il valoir.

Selon lui, les gens d’affaires, en choisissant d’investir dans leur région, envoient un signal positif aux grands investisseurs internationaux. «Les grands fonds privés ont besoin de savoir que les entrepreneurs locaux sont prêts à les accueillir et qu’ils croient eux aussi à la réussite de ces projets», souligne M. Fournier.

Les opposants s’expriment

Pendant que les promoteurs et investisseurs du projet Gazoduq vantent son impact économique et son respect de l’environnement, les opposants – des groupes écologistes et citoyens – y voient un réel danger pour l’environnement, soutiennent qu’il ne bénéficie pas de l’acceptabilité sociale et demandent au gouvernement Legault de le rejeter au moment où le ministre de l’Environnement s’apprête à recevoir le rapport du BAPE sur le sujet.

Ces groupes ont d’ailleurs déployé, mardi, des banderoles de protestation à Val-d’Or (à la Cité de l’Or), Rouyn-Noranda (au viaduc du boulevard Rideau), Montréal, Shawinigan, Trois-Rivières et Chicoutimi. «Nous sommes ici parce qu’on mérite mieux qu’un gouvernement qui choisit de gaspiller notre hydroélectricité pour augmenter la production de combustibles fossiles polluants. On mérite un gouvernement qui soutiendra la production d’énergies renouvelables au Québec afin de remplacer les combustibles fossiles que nous achetons à hauteur de 5,5 milliards $ par année de l’étranger», soutient la Coalition anti-pipeline de Rouyn-Noranda dans un communiqué conjoint des opposants.

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