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Retour09 mars 2021
Sirios continue de miser sur son projet Cheechoo
La junior travaille sur six projets à la Baie-James
©Capture d'écran
Le décapage principal sur les zones minéralisées du projet Cheechoo, avec Dominique Doucet, fondateur et président-directeur général, en haut à droite.
Ressources Sirios travaille sur six projets aurifères à haut potentiel dans la région Eeyou Itschee Baie-James, sont terrain de chasse de prédilection. Cheechoo demeure le plus avancé et le plus prometteur à ce stade-ci.
Consacré découverte de l’année par l’Association d’exploration minière du Québec en 2016, Cheechoo est situé à un jet de pierre (12 km) de la mine Éléonore de Newmont Corporation. Un avantage certain au niveau des infrastructures existantes, avec une route, une piste d’atterrissage, une ligne électrique… il y a même une tour cellulaire dans le secteur.
De plus, un nouveau calcul a porté ses ressources présumées à près de 2 millions d’onces d’or, la quantité de minerai à 93 millions de tonnes et la teneur moyenne à 0,65 gramme d’or par tonne (voir autre texte). Et ce calcul est effectué à partir d’une fosse à ciel ouvert qui commencerait à la limite sud de la propriété. «Si on pouvait commencer chez nos voisins (propriété Éléonore Sud, Newmont/Fury/Azimut), même sans rien prendre chez eux, on pourrait ajouter minimum 400 000 onces. Il s’agirait d’aller chercher une entente de collaboration», a précisé le fondateur et président-directeur général de Sirios, Dominique Doucet, lors d’une conférence présentée le 12 janvier par le chapitre amossois de l’Institut canadien des mines.
Ratio et récupération
Si la teneur peut sembler faible, elle n’inquiète guère. Le projet de mine à ciel ouvert profite d’un ratio de décapage (strip ratio) extrêmement faible de 1,1. «C’est parmi les meilleurs ratios qu’on peut avoir comme conditions d’opération pour une mine à ciel ouvert. Ça veut dire que pour aller chercher une tonne de roches qui contient de l’or, vous devez enlever 1,1 tonne de roches qui n’en contient pas. Or, on voit souvent des ratios de 3, 4 et même 5. Ça fait en sorte qu’un projet à 0,65 gramme d’or par tonne devient aussi intéressant qu’un projet à 1 gramme par tonne», a-t-il fait valoir.
Ressources Sirios mise également sur un haut taux de récupération, peu importe les techniques essayées, grâce à la présence d’or libre relativement grossier dans le minerai. La junior attendait aussi d’une semaine à l’autre les résultats des tests métallurgiques effectués aux laboratoires de Cassidy and Associates au Nevada pour la récupération par concassage, broyage à haute pression et lixiviation en tas. «On pense être en mesure de confirmer que la lixiviation en tas fonctionnerait très bien à Cheechoo», s’est avancé Dominique Doucet.
«On a la bonne expertise, un bon soutien de nos investisseurs, et ce projet nous donne toujours de bonnes nouvelles à chaque étape qui est franchie» - Dominique Doucet
Le minerai contient par ailleurs très peu de sulfure (moins de 0,2% dans les résidus), ce qui devrait limiter grandement les impacts environnementaux du projet.
Des forages de définition
Au cours des prochains mois, Sirios prévoit faire entre 10 000 et 15 000 mètres de forages dans le but de transformer un pourcentage important des ressources présumées, peut-être 50%, en ressources indiquées. Suivront l’étude économique préliminaire, puis les études de préfaisabilité et de faisabilité.
«C’est comme ça pour tous projets, mais quand on regarde, vous voyez que le projet mûrit très bien, dans la bonne direction. On a la bonne expertise, un bon soutien de nos investisseurs, et ce projet nous donne toujours de bonnes nouvelles à chaque étape qui est franchie. C’est pour ça qu’on est très confiant envers l’avenir de ce projet», a indiqué Dominique Doucet.
Projet Aquilon
Ce dernier a aussi abordé les autres projets de Sirios, dont Aquilon, le deuxième en importance après Cheechoo. Situé dans le secteur du réservoir LA-1, celui-ci comporte de nombreux indices aurifères de haute teneur. Le projet lui appartient à 100% depuis 2016, ce qui lui a permis de recompiler, réintégrer et reconvertir les données historiques en numérique pour préparer une nouvelle approche d’exploration qu’elle souhaite appuyer d’un budget solide.
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