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11 mars 2021

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Glencore accusée de pratiques antisyndicales à la mine Raglan

La société soutient avoir agi dans un souci d’assurer une saine gestion de ses coûts

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©Glencore Canada Mine Raglan

Le Syndicat des Métallos reproche à Glencore Canada d’employer des stratégies antisyndicales «illégales et immorales» sur le site de la mine Raglan. La société minière soutient, pour sa part, que sa décision est plutôt liée au maintien d’une saine gestion des coûts d’opération.

Le Syndicat des Métallos reproche à Glencore Canada d’avoir usé de pratiques antisyndicales dans le cadre des négociations sur le renouvellement de la convention collective des cinq agents de sûreté de la mine Raglan, au Nunavik.

Le 11 mars, les Métallos ont annoncé avoir déposé au Tribunal administratif du travail une plainte contre la société minière pour ingérence et négociation de mauvaise foi. Le syndicat soutient en effet que Glencore Canada a procédé au licenciement collectif de l’ensemble des cinq agents de sûreté membres de la section locale composée 9449 des Métallos après que ceux-ci eurent rejeté à l’unanimité les offres patronales, le 18 février.

«Plutôt que de reprendre les négociations, l’employeur a licencié les syndiqués sans préavis, le 7 mars, a dénoncé le coordonnateur des Métallos pour la région Nord-Nord-Ouest, Benoit Locas, par voie de communiqué. C’est complètement inadmissible et ça s’apparente à un lockout. Ce genre de pratique antisyndicale est illégal et immoral. Glencore doit cesser de se comporter en cow-boy et comprendre que ce syndicat est là pour rester.»

Dans le même communiqué, le président de la section locale 9449, Éric Savard, a mentionné que la décision de Glencore Canada s’inscrivait dans une série de contestations patronales depuis la syndicalisation en 2014. «La première convention collective a été obtenue à la suite d’un arbitrage et l’employeur en conteste encore des aspects devant les tribunaux, dont le nombre de personnes dans l’accréditation syndicale. Ces manœuvres de mauvaise foi doivent cesser», a-t-il mentionné.

«Ce genre de pratique antisyndicale est illégal et immoral. Glencore doit cesser de se comporter en cow-boy» - Benoit Locas

Saine gestion des coûts d’opération

Appelée à réagir sur les allégations des Métallos, la coordonnatrice des communications et des relations externes chez Glencore Canada Mine Raglan, Céliane Dorval, a assuré que la décision de la société minière de licencier les cinq agents de sûreté n’avait aucun lien avec les relations de travail et qu’elle relevait strictement d’un aspect économique.

«À la suite d’une analyse des activités de notre Service Sûreté, nous avons fait le constats que celles-ci n’étaient plus nécessaires au bon fonctionnement de nos opérations. Nous avons donc pris la décision de mettre fin à ses activités dans un souci de maintenir une saine gestion de nos coûts d’opération afin de demeurer robustes à travers les cycles économiques», a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, compte tenu du fait que le dossier relève désormais du Tribunal administratif du travail, Glencore Canada Mine Raglan a refusé d’émettre d’autres commentaires. «Tout ce que je peux dire, c’est que nous sommes en désaccord avec la position syndicale sur ses allégations de mauvaise foi», a indiqué Mme Dorval.

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