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18 mars 2021

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

La région en orange: trois facteurs ont influencé la décision

La vaccination avance rapidement

Vaccination La Sarre

©Désiré Kafounda/Radio-Canada

Le CISSSAT se dit confiant de pouvoir vacciner toute la population de la région pour la fin juin… en autant que touts les doses promises soient livrées dans les temps prévus.

La décision de la direction de la Santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue de conserver la région au palier orange a fait jaser dans les foyers. Alors que la vaccination avance toujours à grands pas et que les éclosions semblent contrôlées, la population s’attendait à ce que la région passe en jaune. 

Si la région est toujours au orange, c’est en raison de trois facteurs: la situation épidémiologique, le contrôle de la transmission et la capacité du système de soins. 

«Ce ne fut pas une décision facile à prendre. La situation n’est pas stable. Le virus continue de circuler et la souche principale est celle de l’Afrique du Sud. Comme elle est plus transmissible, il vaut mieux avancer à petits pas plutôt que changer et devoir revenir en arrière», a fait valoir la directrice régionale de santé publique, Dre Lyse Landry, lors du point de presse hebdomadaire du CISSSAT du 18 mars. 

Stable, mais pas entièrement sous contrôle 

«Au niveau du contrôle de la transmission, au cours des quatre derniers jours, nous avons eu 11 nouveaux cas, alors que, la semaine dernière, on en avait eu 16», a expliqué la médecin-conseil à la santé publique, Dre Omobola Sobanjo. 

Il faut aussi noter que la situation est stable au niveau des cas actifs. «C’est le cas depuis plusieurs jours, mais dès que les gens se rétablissent, d’autres s’ajoutent», a évoqué Dre Sobanjo. Ce même constat s’applique sur le plan des hospitalisations. «Nous avons un enjeu de main-d’œuvre, alors il faut faire attention pour ne pas surcharger nos hôpitaux», a-t-elle mentionné. 

Il faut aussi rappeler que les éclosions des dernières semaines ne sont pas encore totalement sous contrôle, selon la santé publique. «Plusieurs milieux sont sous surveillance, notamment dans le milieu scolaire. Il y a des gens qui sont en isolement préventif. Et on en demande un peu plus. Par exemple, même si le risque est faible et que les gens portaient des masques, on leur demande quand même de passer un test de dépistage», a indiqué Dre Omobola Sobanjo. 

Le variant sud-africain 

La médecin-conseil a également indiqué que la présence du variant sud-africain avait été prise en compte dans la décision de maintenir l’Abitibi-Témiscamingue en zone orange. «On a 100 cas confirmés associés à ce variant. On a toujours 16 cas actifs et 58 qui sont en isolement préventif associé à celui-ci. Et il n’est pas limité à une seule MRC. Il se retrouve dans d’autres MRC», a-t-elle souligné. 

La direction régionale de santé publique était toujours en train d’enquêter pour trouver le patient zéro. «On a ciblé des cas jusqu’en novembre et décembre qui avaient des historiques de voyages, mais ils ne sont pas revenus comme des cas probables. On sait que le variant sud-africain est apparu au début janvier en région et qu’il est toujours présent. On a ciblé des éclosions, mais les résultats n’ont pas été concluants à date», a révélé Dre Sobanjo. 

Statut spécial 

Le fait que le variant sud-africain soit présent en région a cependant du bon. En effet, l’Abitibi-Témiscamingue continue de recevoir les doses de vaccins attendues, alors que d’autres régions voient une partie des leurs être redirigées vers Montréal. «On reçoit plus de vaccins, car notre situation épidémiologique est prise en compte dans la répartition des doses. C’est pourquoi on a pu augmenter l’accès au vaccin aux gens de 65 ans et plus à compter du 17 mars», a fait savoir la PDG du CISSSAT, Caroline Roy. 

Cette dernière a rappelé que le seul changement aux mesures actuellement en vigueur sera le fait que les élèves de secondaire 3, 4 et 5 seront de nouveau à l’école à temps plein et non en alternance. 

10 % des gens ont reçu une dose 

Actuellement, 10 % de la population de la région a reçu sa première dose. Si la majorité des gens de plus de 80 ans ont été vaccinés, la majorité des gens de 65 ans et plus ont déjà un rendez-vous en vue de recevoir une dose. Ceux-ci devraient être tous vaccinés d’ici le 1er mai. 

«On n’a pas encore la confirmation du nombre de vaccins qu’on recevra en mai et en juin. Il nous reste aussi des confirmations à recevoir pour avril. Mais si le nombre de doses est suffisant, nous serons en mesure de vacciner toute la population de la région pour la fin juin», a soutenu la directrice de la campagne de vaccination, Katia Châteauvert. 

Il faut aussi savoir que, comme la souche sud-africaine est plus présente en Abitibi-Témiscamingue, le vaccin d’AstraZenaca qui, pour le moment, serait moins efficace contre cette souche, ne sera pas utilisé en région. «C’est la seule raison pourquoi on ne l’utilise pas. On attend d’avoir plus d’informations et plus de résultats de tests. S’il était aussi efficace, on l’utiliserait», a fait valoir Dre Omobola Sobanjo.

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