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18 mars 2021

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Une grosse étape pour les serres agricoles de Senneterre

Boralex Senneterre

©Photo: Archives

Si le projet devient réalité, le complexe serricole de Senneterre serait chauffé par les résidus thermiques de la centrale Boralex.

Le projet de complexe de serres agricoles de Senneterre continue à… pousser.

Ses promoteurs soulignent qu’il a avancé d’un grand pas, le 17 mars, avec le dépôt à la MRC de la Vallée-de-l’Or d’une étude de préfaisabilité venant confirmer son potentiel économique. Cette étude, réalisée par la firme Innovagro-consultants, fait valoir les éléments favorables à l’établissement d’un complexe serricole chauffé en partie par les rejets thermiques de la centrale Boralex, laquelle appuie d’ailleurs le projet.

L’étude devra ensuite être déposée au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles et au ministère de l’Agriculture pour analyse. La Corporation de développement économique (CDE) de Senneterre rappelle qu’avec divers acteurs du milieu, elle soutient depuis plusieurs années le projet du Parc thermique, identifié par la MRCVO et la Conférence régionale des préfets comme la priorité territoriale #1 de relance économique auprès du gouvernement provincial.

«Nous avons imaginé ce projet dès l’annonce de l’implantation de la centrale Boralex à Senneterre, au début des années 2000, signale le maire de la ville, Jean-Maurice Matte, dans un communiqué. Le contexte était plus ou moins favorable à l’époque, mais nous pensons qu’aujourd’hui, tous les facteurs sont réunis pour le concrétiser. Le soutien et les programmes liés à la relance économique et à la transition énergétique sont venus donner des ailes au projet», affirme-t-il.

Énergies vertes

Selon la CDE de Senneterre, les problèmes d’approvisionnement causés par le blocus ferroviaire de l’hiver 2020 et les répercussions de la pandémie de Covid-19 ont démontré que l’on doit augmenter, au Québec, nos efforts pour acquérir une certaine autonomie alimentaire, et ce, en utilisant des énergies plus vertes. Deux enjeux auxquels viendrait répondre le complexe de serres agricoles.

«Nous croyons qu’il est important de saisir l’opportunité de développer des projets de diversification économique qui répondent aux attentes de la société tout en étant en mesure d’innover dans les façons de faire, fait pour sa part observer le président de la CDE de Senneterre, Patrick Garneau. Et nous avons la chance de compter sur l’appui d’instances et d’organisations phares comme la MRCVO et les divers ministères concernés», ajoute-t-il.

Plateforme d’accueil, opportunité d’affaires

À la MRCVO, on note que le Parc thermique deviendrait une plateforme d’accueil pour des entreprises agricoles, agroalimentaires et agro-industrielles. Dans les phases 2 et 3 du projet, d’autres opportunités énergétiques alternatives (comme les biogaz, les résidus de bois urbain et la biomasse forestière) seraient évaluées afin que le concept puisse s’exporter dans chaque pôle de la MRCVO.

«Le projet répond à la fois à notre désir de diversification économique et à un besoin de sécurité alimentaire, dans une perspective d’économie circulaire, mentionne le préfet de la MRCVO, Martin Ferron, qui souhaite faire connaître cette opportunité d'affaires à une diversité d’acteurs.

«Les agriculteurs, promoteurs et organismes, tant de la Vallée-de-l’Or que de l’extérieur, sont interpellés, indique-t-il. On peut rêver, par exemple, que des concombres cultivés ici se retrouvent sur les tablettes des épiceries du territoire. Ou encore que de petits plants destinés au reboisement soient produits. Nous espérons que des idées innovantes viennent nous surprendre», raconte M. Ferron.

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