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18 mars 2021

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Zone d'innovation: «Une opportunité inouïe pour notre ville»

Val-d’Or prévoit quatre projets totalisant 41 millions $ si elle est choisie par Québec

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©Photo: Eldorado Gold Québec/Archives

S'il fallait que ça se réalise, ce serait quelque chose, comme dirait l’autre.

La Ville de Val-d’Or et sa Corporation de développement industriel prévoient, pour la première étape, quatre grands projets totalisant des investissements de 41 millions $ si elle obtient du ministère de l’Économie une accréditation lui accordant une zone d’innovation, un concept du gouvernement provincial qui vise à créer des environnements de calibre international pour attirer et regrouper au même endroit divers talents, des entrepreneurs et des chercheurs afin de dynamiser l’économie des régions.

Le projet de Zone d’innovation Val-d’Or (ZI Val-d’Or), prévu dans le parc aéroportuaire de la ville en raison de sa grande capacité d’accueil, propose une vaste organisation et des infrastructures où se dérouleraient notamment des activités de réseautage, de recherche, de formation, d’information et de développement s’articulant autour du créneau «Mise en valeur des ressources naturelles dans un contexte nordique boréal».

Si la demande d’accréditation de Val-d’Or est acceptée par Québec, la démarche initiale prévoit la réalisation de quatre grands projets pour 2025, soit la construction d’un centre d’innovations multiservices (au coût de 15 millions $), la construction d’un centre de recherche en logistique nordique (6 M $), l’aménagement d’une cité de l’innovation (un nouveau quartier résidentiel de 100 à 200 portes au coût de 13 M $) et l’instauration d’un réseau de transport en commun électrifié couvrant le grand Val-d’Or (6 M $). Il est aussi question d’y construire d’une usine de transformation du lithium, a indiqué le commissaire industriel Jean-Yves Poitras.

7 ou 8 zones au Québec?

La candidature de Val-d’Or comprend des demandes de subventions s’élevant à 14 millions $ pour la première phase. Le ministère de l’Économie pourrait faire connaître l’identité des premières zones d’innovation au Québec ce printemps, pour une accréditation d’ici décembre. «Selon nos informations, sept ou huit demandes d’accréditation seraient acceptées par le gouvernement, sur les 21 déposées à travers le Québec, a signalé le maire de Val-d’Or, Pierre Corbeil, qui ne cache pas son enthousiasme face à ce méga projet.

«C’est une opportunité inouïe pour notre ville de développer une culture d’innovation basée sur une expertise qui rayonne déjà à l’international. La région est un terreau fertile en innovation stratégique dans le secteur primaire, a-t-il déclaré. Par notre situation géographique, notre proximité avec plusieurs communautés autochtones et nos secteurs économiques phares, soit les mines et la foresterie, la Zone d’innovation Val-d’Or deviendrait un point de convergence et un actif indéniable pour le Québec. Nos partenaires (des milieux de l’éducation, des affaires et de l’industriel) sont un fort exemple de la mobilisation et de la belle concertation du milieu. Nous sommes prêts à relever le défi. Les dés sont jetés; reste à voir comment le gouvernement va accueillir notre demande», a défilé M. Corbeil.

Plusieurs emplois

Chef d’orchestre de cette candidature (lui et son équipe ont produit un document de plus de 200 pages pour ce faire), Jean-Yves Poitras voit un immense potentiel dans le projet de ZI Val-d’Or. «À court terme, on parle de 200 emplois, a-t-il signifié. L’objectif est d’amener la recherche vers les entreprises, ce qui va générer d’autres emplois. Nous créons un engrenage et il s’agit d’emplois de qualité.»

M. Poitras estime que ce projet serait un tremplin pour les entreprises et les individus qui les composent. «On vise de devenir les meilleurs dans des domaines où nous sommes déjà bons ou excellents. La région est forte en développement forestier et minier en milieu nordique; avec ce projet, nous pourrions atteindre une notoriété mondiale, a-t-il soutenu. Val-d’Or et l’Abitibi sont tournées vers l’avenir et l’économie du savoir. La réalisation d’un tel projet laisserait un bel héritage aux générations futures.»

Deux chances pour l’Abitibi

S’il est vrai que Québec ne choisira que sept ou huit projets dans toute la province comme zones d’innovation, est-il plausible que l’Abitibi puisse en obtenir deux? «Dans un monde idéal, oui!, a répondu le maire Corbeil, qui dit ne pas voir de compétition entre le projet de zone d’innovation minière de Rouyn-Noranda et le projet de Val-d’Or.

«Je lance un appel à la prudence de comparer les deux projets. Je dirais plutôt que la région est chanceuse d’avoir assez de potentiel pour déposer deux demandes. On multiple ainsi nos chances d’en avoir au moins un en Abitibi-Témiscamingue», a-t-il signalé en rappelant que les deux projets ont des partenaires en commun (dont le Cégep et l’UQAT).

«Si une ville en obtient un, l’autre va en profiter, a renchéri Jean-Yves Poitras. Il va se créer une zone linéaire et ça ferait grandir les deux villes. La mobilisation n’est pas limitée à un territoire», a fait valoir le commissaire industriel de Val-d’Or.

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