22 mars 2021

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

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©gracieuseté - Ed Bailey

Membre du Thunder de Wichita, l’ancien des Foreurs Anthony Beauregard (en blanc) est présentement le premier pointeur de la East Coast Hockey League.

Devançant son plus proche poursuivant par deux points, Beauregard a connu un départ un peu plus lent avant de s’enflammer à partir du mois de janvier. Son apport se traduit également en victoires pour son équipe, alors que la formation basée dans l’État du Kansas est au deuxième rang de la conférence Ouest, avec un pourcentage de victoire de ,671. À noter que seules les quatre premières équipes de chaque association auront une place pour les séries éliminatoires. 

Or, dans une ligue où la stabilité n’est pas toujours au rendez-vous, l’attaquant du Thunder n’a pas trop pensé à son futur, ni à la crise sanitaire qui s’abat sur la planète. Une fois qu’il a vu que la campagne pouvait se disputer dans son entièreté, il a pu se concentrer davantage sur son jeu sur la glace. 

«On ne savait pas si cela allait se faire au complet ou juste pour quelques mois. C’était peut-être un petit stress de savoir ce qui allait se passer par la suite. Au bout du compte, c’est vraiment juste la confiance qui a embarqué. Je joue avec les mêmes partenaires de trio depuis plus de deux mois. La chimie s’est installée et je crois beaucoup en mes moyens», a raconté l’ancien choix de 6e tour des Foreurs en 2012.  

©gracieuseté - Ed Bailey

Anthony Beauregard (en bleu) transporte la rondelle en zone adverse

Un détour par l’Écosse 

À la suite de son séjour avec le Beast de Brampton en 2018-2019, Beauregard a décidé de changer son fusil d’épaule et d’explorer de nouvelles avenues. Rêvant de jouer en Europe, celui qui a remporté la Coupe du Président avec les Foreurs au printemps 2014 a eu une occasion en or de revenir plus fort en s’alignant avec les Stars de Dundee, une formation de la Elite Ice Hockey League basée en Écosse. 

Accueilli par le hockeyeur valdorien Shawn Morton-Boutin, l’athlète 25 ans est rapidement devenu un pilier offensif de l’organisation avec une moyenne de près d’un point par match. 

«Dès le jour un, mon entraîneur m’a fait sentir comme si j’étais un joueur important. Je jouais de grosses minutes en avantage et désavantage numérique. C’est là que je me suis dit que je peux être dominant dans les ligues où je joue. Je suis arrivé à Wichita avec le même état d’esprit et en me disant que j’allais tout donner», a-t-il affirmé. 

Son ancien coéquipier et mentor a également pu voir la progression du natif de Saint-Damase, près de Beloeil. «Anthony a pris beaucoup de confiance et de maturité dans son jeu à Dundee, estime Morton-Boutin. C’est un jeune passionné de hockey et il a finalement eu une vraie chance de se faire valoir en Amérique du Nord. Je suis très content de le voir connaître le succès qu’il mérite.» 

Par ailleurs, Anthony Beauregard n’écarte pas la possibilité de retraverser l’Atlantique si son parcours en Amérique du Nord venait à s’arrêter. «On ne sait jamais ce qui peut arriver l’année prochaine. Que ce soit dans la ECHL, au niveau supérieur avec un plus gros salaire ou en Europe, je suis ouvert à tout. Mon agent s’occupe de ça, tandis que je me concentre à jouer au hockey et faire du mieux que je peux», a lancé Beauregard, qui est représenté par l’ancien gardien de la LHJMQ, Nicolas Riopel, de l’agence Propulsion.