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14 avril 2021

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

«Les Productions d’la 3e Avenue» lancent une websérie

«La tribu du déluge» maintenant en ligne

La Tribu du déluge

©gracieuseté - Chloé Biocca

L’affiche promotionnelle de la websérie “La Tribu du déluge”.

CINÉMA - Le collectif cinématographique “Les Productions d’la 3e Avenue” a lancé, dans les derniers jours, «La tribu du déluge», une websérie régionale tournée au début de l’année 2020 à l’Auberge Harricana de Val-d'Or.

Répartie en quatre courts épisodes d’environ 10 à 12 minutes, l’œuvre met en scène un groupe d’amis qui séjourne dans une auberge et qui y va de ses anecdotes et débats sur tous les sujets. Écrit et réalisé par Maxime Dupuis, ce projet a été tourné quelques jours avant que la crise de la COVID-19 ne vienne s’installer au Québec. 

Avec l’Auberge Harricana comme toile de fond, les personnages y vont de leurs émotions les plus profondes, que ce soit sur la question du sentiment d’appartenance ou de l’angoisse existentielle. Le tout est disponible sur le site internet www.prod3avenue.ca et sur la page Facebook du collectif valdorien. 

«C’est un constat que j’ai fait pendant le montage. Un moment donné, un personnage dit qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver et que la société peut s’effondrer pour n'importe quelle raison. D’un autre côté, de les voir s’embrasser, se coller et chanter l’un sur l’autre, on voit quasiment une archive d’avant la COVID-19», illustre Maxime Dupuis. 

Ironiquement, si le thème d’une crise écologique peint le contexte de la série, celle-ci prend une tout autre perspective avec ce qui se passe au niveau sanitaire, dans la réalité. Le côté cathartique des personnages – tous interprétés par des comédiens locaux – est mis en avant-plan par le réalisateur, un autre aspect qui fait un lien avec l’actuel contexte mondial. 

«Le défoulement et la catharsis sont vraiment l’idée de tout cela. Les personnages vont à l’auberge pour décrocher de leur travail. Ils ont besoin de faire la fête, mais également de s’envoyer promener. Ils veulent se défouler d’une autre façon. C’est un message que je reçois souvent ces temps-ci. Il y a un côté nostalgique et ça fait du bien de voir du monde ensemble. Ça attise l’impatience de se revoir chez les gens», analyse le cinéaste. 

Message fort 

Avec leurs créations, les Productions d’la 3e Avenue veulent lancer un message comme quoi la démocratisation du septième art peut se faire en dehors des grands centres comme Montréal et Québec. Grâce à des technologies plus accessibles et performantes, les cinéastes indépendants ont de plus en plus d’outils pour mettre en scène leurs idées. 

«C’est normal que l’industrie se soit ‘’montréalisée’’, car c’est compliqué et c’est cher de tourner en région. Au-delà de le dire uniquement aux producteurs, il faut également faire savoir aux créateurs qu’on n’a pas nécessairement besoin d’attendre des subventions pour prendre une caméra. Les outils de tournage sont beaucoup plus simples à s’approprier. Nous n’avons plus de raisons pour ne pas faire de films», estime Maxime Dupuis, qui n’a d’ailleurs aucun lien de parenté avec la réalisatrice valdorienne Sophie Dupuis. 

Un autre court-métrage 

Le collectif, qui regroupe une vingtaine d’amateurs de cinéma, se prépare déjà à lancer le court-métrage «Motté», créé par Charles-Antoine Chouinard. Le film met en lumière la vision d’un marginal de la société difficile à aimer. Dans le communiqué du collectif, on explique que ce sera «un cinéma trivial composé de vignettes rattachées par un symbolisme discret». Aucune date de diffusion n’est connue pour le moment. 

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