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14 avril 2021

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

«Québec doit démontrer clairement qu’il nous soutient» - Yvan Dallaire

Les enseignants de la région manifestent leur ras-le-bol envers l’inaction du gouvernement face à leurs conditions

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©Patrick Rodrigue

Partout dans les différentes écoles de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec, les enseignants de tous les niveaux ont brièvement exprimé leur mécontentement face à leurs conditions.

Les quelque 3800 enseignants de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec ont débrayé pendant une courte durée, dans la matinée du 14 avril, afin de réclamer du gouvernement Legault qu’il négocie de bonne foi pour signer une nouvelle convention collective. Celle-ci est échue depuis plus d’un an.

Jusqu’à 9h30, les membres du Syndicat de l’enseignement de l’Ungava et de l’Abitibi-Témiscamingue (SEUAT) ont emboîté le pas à leurs collègues de partout au Québec et ont exercé leur droit de grève pour le préscolaire, le primaire, le secondaire, la formation professionnelle et l’éducation aux adultes.

Malgré sa très courte durée, le geste a contraint les centres de service scolaires (CSS) des deux régions à retarder de deux heures le transport scolaire, annulant de facto les premiers cours de la matinée. Ailleurs au Québec, certains CSS ont plutôt opté pour imposer une journée obligatoire de cours à distance, une voie de contournement considérée comme illégale par la Fédération des syndicats de l’enseignement CSQ, qui a entrepris des recours judiciaires à cet égard.

Une démonstration claire de soutien

«Nous sommes exaspérés, épuisés et à bout de ressources. Nous voulions donc exprimer notre ras-le-bol et faire pression sur les administrations scolaires, tout en limitant les conséquences sur les élèves. Nos membres ont besoin d’une démonstration claire de la part du gouvernement qu’il les soutient et les reconnaît dans leur tâche parce qu’ils n’en peuvent plus de tenir l’école à bout de bras», a déclaré le président du SEUAT, Yvan Dallaire, par voie de communiqué.

Sans contrat de travail depuis plus d’un an, les enseignants réclament des améliorations considérées comme significatives dans leur quotidien: meilleure composition des classes, ajouts de services, allégement de la tâche, meilleurs salaires et diminution de la précarité.

De la parole aux actes

Le SEUAT souhaite par ailleurs que le gouvernement Legault passe de la parole aux actes. «Tout comme les gouvernements qui se sont succédé depuis 20 ans, la CAQ tient de beaux discours en disant vouloir faire de l’éducation sa priorité. Or, les trop rares avancées faites aux tables de négociation auraient pour effet de maintenir le statu quo, alors que notre système d’éducation était déjà en crise avant la pandémie», a fait valoir M. Dallaire.

Selon lui, les solutions actuellement proposées par Québec n’auraient comme seul résultat tangible que celui d’exacerber la pénurie d’enseignants.

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