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28 mai 2021

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

Le Centre d’amitié autochtone reçoit une aide historique de 12 M $

Pour optimiser et bonifier ses services de soins

Ian Lafrenière

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Le ministre des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, présente le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or comme un exemple à suivre pour la province.

PREMIÈRES NATIONS - Le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or augmentera son offre de services de soins à la population issue des Premières Nations. Grâce à un investissement historique de 12 millions $ du gouvernement du Québec, l’établissement bonifiera, entre autres, son unité de périnatalité.

Allongée sur une période de quatre ans, l’enveloppe soutiendra des services qui n’étaient pas financés. Le Centre d’amitié autochtone pourra notamment engager une nouvelle infirmière, du personnel de soutien et spécialisé, comme un psychologue. Les soins en première ligne seront également améliorés.

Dès le 11 juin, l’établissement ouvrira une clinique sans rendez-vous en périnatalité pour les mamans, les femmes enceintes et les bébés. Éventuellement, les patients pourront avoir un suivi de la grossesse, en plus d’une régulation des naissances et une aide pour la contraception.

«Le but est de rendre accessibles les soins de santé de première ligne aux Autochtones dans un environnement comme celui du Centre d’amitié autochtone. De plus, le faire dans le respect des valeurs et des manières de faire des Autochtones», a résumé la directrice générale du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or, Édith Cloutier, dans une conférence de presse tenue vendredi matin dans les bureaux du centre.

Édith Cloutier - Centre amitié autochtone

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

La directrice générale du Centre d’amitié autochtone, Édith Cloutier, ne cache pas que l’enveloppe de 12 millions $ constitue une aide historique.

Sécurisation culturelle

En plus de ces ajouts, l’organisme souhaite mettre de l’avant le partenariat entre les pratiques médicales classiques aux moyens de guérisons culturelles et traditionnelles des Premières Nations, comme des rencontres avec les aînés, le ressourcement en forêt et la participation à des cérémonies.

Présent sur place lors du dévoilement de la subvention, le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, veut mettre l’accent sur la sécurité culturelle, importante pour les utilisateurs du Centre amitié autochtone. «On cherche souvent à définir ce terme. Je crois que nous avons un bel exemple pour le mentionner. C’est un lieu où les Premières Nations sont habituées d’aller. Il y a des gens qui connaissent et reconnaissent la langue et la culture, donc c’est sécurisant pour eux», fait-il valoir.

Rebâtir la confiance

Pour M. Lafrenière, l’annonce faite par Québec répond également à des actions commandées par la Commission Viens, qui s’était penchée sur la relation entre les Autochtones et les services publics au Québec. Il souhaite que le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or devienne un exemple pour les autres régions québécoises et que ce soit un pas pour rétablir la confiance des Premières Nations envers le système de santé provincial.

«Hier (jeudi), lors de l’adoption du projet de loi 79, je disais qu’on avait un déficit de crédibilité. Ils n’ont pas nécessairement confiance au système et ce n’est pas une approche à laquelle les Autochtones sont à l’aise. On parle souvent de sécurisation culturelle et l’exemple de Val-d’Or est parfait. La crédibilité et la confiance n’arrivent pas du jour au lendemain. Le centre est ici depuis des années et Édith Cloutier s’implique depuis 32 ans. Les gens font confiance aux intervenants», affirme le ministre Lafrenière.

Sans dire que la négligence ayant causé la mort de Joyce Echaquan dans un hôpital de Saint-Charles-Borromé, près de Joliette, en septembre dernier, a accéléré le processus, Ian Lafrenière parle tout de même d’un électrochoc. «Certains chefs m’avaient dit que j’étais désolé parce qu’on avait une image et qu’on l’avait en plein visage, mais que ça faisait des années qu’ils nous le disaient. Cette image est restée dans la tête de tous les Québécois et c’est venu nous réveiller. C’est une réalité. Ce n’est pas la seule, mais c’en est une», indique-t-il.

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