Économique
Retour22 juin 2021
Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca
Un contrat de plus de 7 M $ pour Dion Peinture Industrielle
L’entreprise de Rouyn-Noranda a le vent dans les voiles
©Photo Gracieuseté
Dion Peinture Industrielle est responsable de la réhabilitation des conduites d’eau des six groupes turbine-alternateur de la centrale Rapide-Blanc d’Hydro-Québec à La Tuque.
Dion Peinture Industrielle est en pleine expansion et son carnet de commandes est déjà bien rempli pour les prochaines années. L’entreprise de Rouyn-Noranda vient notamment de décrocher son plus important contrat depuis sa fondation officielle en 2002.
Il s’agit d’un contrat de plus de 7 M $ pour la réhabilitation des conduites d’eau des six groupes turbine-alternateur de la centrale Rapide-Blanc d’Hydro-Québec, à La Tuque, un projet sur six ans, à raison d’une turbine par année. «On fait la conduite forcée jusqu’au colimaçon. Ensuite, ils retirent la turbine et on refait le puits et plusieurs autres composants», a vulgarisé Marc-André Vaillant, directeur adjoint chez Dion Peinture Industrielle.
Les opérations de l’entreprise se font généralement en milieu industriel, mais une partie de son expertise est aussi dédiée à des projets en atelier, comme les travaux de peinture sur des véhicules miniers ou le traitement des canalisations, poutres et autre matériel dédiés à l’industrie lourde.
Dans les mines, les conditions sont rudes et le matériel a continuellement besoin d’entretien. Les multiples réservoirs qui servent à l’entreposage de carburant ou d’autres produits doivent toujours être maintenus pour éviter la corrosion. La peinture industrielle s’applique autant à l’intérieur qu’à l’extérieur des réservoirs et exige une grande expertise.
©Photo Gracieuseté
Dion Peinture Industrielle a développé une expertise qui répond aux plus hautes normes internationales.
Expertise supérieure
Selon M. Vaillant, le Québec accuse un certain retard quant aux normes en industrie par rapport aux États-Unis et à l’Ouest du Canada, alors que son entreprise dispose d’une expertise qui répond aux plus hautes normes internationales. Cette expertise lui permet d’obtenir d’importants contrats, comme celui de la réfection de huit réservoirs pétroliers à Baker Lake, au Nunavut, dont le début des travaux est prévu en juin.
«La logistique est complexe sur ce genre de projet. Il faut prévoir un an d’avance pour acheminer les équipements et la peinture par bateau. Il faut s’assurer que celle-ci soit chauffée en permanence. Il faut tout planifier, prévoir l’imprévisible», a-t-il expliqué avec l’enthousiasme des passionnés.
Enjeux et défis
De ce fait même, le jeune ingénieur prévoit racheter d’ici quelques années l’entreprise, qui emploie une quinzaine de personnes. Il occupe déjà de nombreuses responsabilités au sein de celle-ci et connaît bien les enjeux et défis qu’elle doit relever, notamment celui de la main-d’œuvre.
«Il n’y a pas de formation de peintre industriel. Il faut souvent former nos employés à même le chantier, mais avec les contraintes de santé et sécurité, parfois on ne peut même pas», a-t-il cité, à titre d’exemple.
Un projet en collaboration avec le Centre de formation professionnelle de Val-d’Or est envisagé pour remédier à ce problème. L’équipe cherche aussi des solutions pour faciliter la production en atelier, en automatisant certaines tâches, notamment le sablage interne de canalisation.
Dion Peinture Industrielle en chiffres |
|
10M$ |
Contrats pour 2021 |
2 à 3M$ |
Investissements pour nouvelle usine de sablage et peinture |
15 |
Employés |
6 |
Nouveaux employés en 2021 |
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