26 juin 2021

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

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©gracieuseté

Antoine Lagacé a été le premier joueur sélectionné par les Foreurs de Val-d'Or, au 68e rang.

Défenseur de 5’10’’ et 163 livres, Lagacé était répertorié en deuxième ronde de l’encan par la Centrale de soutien au recrutement (CSR). N’ayant joué aucune rencontre officielle en 2020-2021, Lagacé avait terminé au troisième rang chez les Sélects du Nord bantam AAA, avec une récolte de sept buts et 16 points en 23 parties, en 2019-2020.

Se décrivant comme un défenseur qui se débrouille des deux côtés de la patinoire, Lagacé ne cachait pas son excitation après avoir été choisi.

«Dès que j’ai vu mon nom sortir, j’ai sauté dans les bras de ma blonde, de ma mère, de mon père. J’étais super content d’être tombé à Val-d’Or», a confié Lagacé en entrevue téléphonique.

L’agence spécialisée dans le dépistage, HockeyProspect, parle d’un défenseur complet et stable dans son jeu.

«Il a les capacités pour sortir la rondelle de sa zone par lui-même. Toutefois, il est aussi capable de faire une bonne et intelligente première passe de manière efficace…il n’est peut-être pas le défenseur le plus spectaculaire, mais il est capable de tout faire, en plus de le faire bien», a remarqué les dépisteurs.

«Ce joueur nous démontre un profil pour jouer dans la LHJMQ, dans un bon rôle. Un défenseur capable de jouer dans le top 4, ça ne court pas les rues. Des fois, on bouche des trous avec ce genre de joueur. Lui, on a l’assurance qu’il a ce talent et qu'il va nous offrir un jeu sans feu d’artifice, mais avec beaucoup de régularité et de sécurité», a expliqué Pascal Daoust.

Malartic s’invite à la table

Après le départ de Jonathan Lemieux vers St. John, Val-d’Or a réussi à combler ce départ avec le 104e choix au total, acquis dans l’échange.

En plus de piger un portier, le vert et or l’a fait dans sa cour en allant chercher le Malarticois Frédéric Cousineau. Classé en quatrième ronde, le cerbère, qui devait évoluer avec les Forestiers d’Amos U18 AAA l'hiver dernier, a fait ses classes avec les Citadelles de Rouyn-Noranda bantam AAA.

Durant la campagne 2019-2020, l’athlète de 6’2’’ et 169 livres avait terminé la saison avec un dossier de 4-6-3 et une moyenne de buts alloués de 2,92.

«Dans la dernière semaine, ça commençait à être stressant un peu. La date du repêchage approchait et tu commences à y penser de plus en plus. Au final, je crois que ça s’est bien passé», a décrit Cousineau concernant le processus menant à sa sélection.

«Pour moi, c’était un beau clin d’œil et un beau lien en sélectionnant Frédéric. On était rendu à lui sur nos listes. Chaque repêchage, on est toujours à la recherche d’un gardien de but de qualité afin qu’il se greffe à nous. On est content de l’avoir nommé, surtout avec l’histoire de Jonathan Lemieux», a ajouté le DG des Foreurs.

Espoirs américains

Pour la première depuis son arrivée en 2018, le repêchage américain avait lieu la même journée que celui d’âge midget. Possédant les choix #17 et #35, les Foreurs y ont été le défenseur Christian Wood et l’attaquant Ty Wood, respectivement du Connecticut et du Massachusetts.

Jouant pour les Selects de Bishop Kearney, le premier a amassé deux buts et 15 points en 44 rencontres au niveau U16 AAA. Quant au deuxième, il a passé la majorité de la dernière année avec les Cougars d’Austin Prep dans le circuit USHS-Prep. Ce dernier a maintenu une moyenne de plus d’un point par rencontre, avec 16 en 13 rencontres.

Trouver des solutions

Au-delà des centaines d'heures à visionner des séquences vidéos et à établir des listes pour le repêchage, Pascal Daoust et son groupe se souviendront de cet encan 2021 comme l'un des plus gros exemples d'adaptation. Même si le fruit de leurs efforts ne se révéleront pas avant un an ou deux, tout le monde sort de cette journée la tête haute.

«C'est fascinant à quel point de voir des gens dédiés et dévoués à une cause peuvent se regrouper, s'adapter et trouver des solutions, peu importe l'obstacle. Que ce soit nous ou l'ensemble des 17 autres organisations, il y a du monde qui a dû changer complètement ses façons de faire. On ne sentait pas moins d'intérêt ou à moins bien travailler pour autant», n'a pas caché le directeur général.

Étant donné le fait que le vert et or commençait à parler tardivement, l'optique de repêcher selon les besoins a été mis de côté, au profit d'une sélection orientée vers le meilleur joueur disponible.

«Tu as un peu moins de flexibilité comparativement à quand tu parles beaucoup dans les trois premières rondes et que tu peux jouer avec ton échiquier. Quand tu ne parles pas souvent et tardivement, il faut que tu ramènes tes yeux sur qui va t'offrir quoi et qui va te donner une meilleure chance d'avoir un impact dans la LHJMQ», croit-il.

Choix des Foreurs