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12 juillet 2021

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Plus de 15 ans sans police

Le Conseil de bande de Winneway lève le ton

Steeve Mathias

©Lucie Charest

La venue du ministre des Affaires autochtones en 2008 pour ratifier l’entente-cadre avait été accueillie par l’ensemble de la communauté.

Pour le chef Steeve Mathias et le Conseil de bande de la Long Point First Nation (LPFN), l’inaction de Québec face à la réinstauration d’un poste de police à Winneway met en péril la sécurité des membres de la communauté.

«Les discussions ont assez duré, il est temps de nous donner des réponses et de poser des gestes concrets, a martelé le chef Steeve Mathias, le 12 juillet. Il faut trouver des solutions pour assurer la sécurité de nos membres et pour éviter que des situations comme celle que nous avons affrontée il y a quelques jours ne se produisent à nouveau.»

Le pire aurait en effet été évité de justesse grâce à l’intervention de membres de la communauté qui sont intervenus sur les lieux d'un drame, selon le chef Mathias.

«Ne pouvant se résoudre à attendre l’arrivée de la Sûreté du Québec, qui nécessitait plus d’une heure et trente minutes, ils ont finalement réussi à désarmer un homme visiblement en crise et à évacuer des enfants qui étaient sur les lieux, a-t-il poursuivi. Sans ressource adéquate, des citoyens pourraient encore être forcés de choisir de mettre leur vie en péril pour éviter un drame.»

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Rappel des faits

Ce n’est certainement pas faute de revendications réitérées à moult reprises que la communauté de LPFN fasse toujours partie des rares communautés situées au Québec qui sont orphelines de poste de police.

Déjà en avril 2006, à la suite de la fermeture du poste de police de Winneway, fermé pour des raisons de conformité et de juridiction, Steeve Mathias, alors chef, avait non seulement dénoncé la situation, mais son Conseil de bande l’avant mandaté pour assermenter lui-même des policiers propres à Winneway. Il avait à ce moment affirmé qu’une quinzaine d’appels liés à l’alcool, la drogue et la violence étaient logés au poste de police chaque fin de semaine. «L’intervention doit se faire rapidement», avait-il déclaré.

Au même moment, la Sûreté du Québec avait aménagé un poste de police temporaire à Laforce, situé à 16 km de Winneway.

 

 

Négociations infertiles

 

La sécurité publique faisait partie des priorités dans l’entendre-cadre ratifiée à Winneway le 14 février 2008 par le ministre des Affaires autochtones de l’époque, Benoît Pelletier. Les 38 énoncés de cette entente-cadre portaient principalement sur la façon de mener les négociations afin d’éviter les conflits, et ce, dans un esprit pacifique de compréhension et de respect. C’est à travers les orientations et principes, l’exercice des pouvoirs, les responsabilités de chacun que devaient être effectuées les négociations ultérieures.

Les premières négociations pour les 13 ententes sectorielles devaient débuter deux semaines plus tard. La première devait traiter de foresterie et la seconde, de sécurité publique. Depuis, rien n’a vraiment bougé au niveau de ce dernier aspect.

Steeve Mathias

©Lucie Charest

Lors du traditionnel échange de cadeaux entre le chef et le ministre, Benoit Pelletier avait offert à Steeve Mathias un cœur de Saint-Valentin en signe de bonne foi.

«Je demande au premier ministre Legault d’agir sans délai et de mettre en action des solutions durables, des gestes concrets, pour que nous puissions régler une fois pour toutes cette situation devenue dangereuse, fragile et insoutenable», a réitéré le chef Steeve Mathias pour une énième fois, 13 ans plus tard et à la suite de récentes correspondances officielles de sa part qui seraient demeurées sans réponse.

Steeve Mathias

©Lucie Charest

La venue du ministre des Affaires autochtones en 2008 pour ratifier l’entente-cadre avait été accueillie par l’ensemble de la communauté.

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