12 juillet 2021

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

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©Dominic Chamberland - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Le duo Les Grandes Crues (Marie-Lyne Joncas et Ève Côté) était la tête d'affiche de la soirée de vendredi.

Même si ce n’était pas une formule et un format habituels, la 23e présentation du FHAT a touché du bois de grande qualité pour obtenir un tel résultat en 2021. Cinq semaines avant la tenue de l’événement, le président Robert-André Adam ne savait même pas si le tout allait être possible. 

Quand il a pris la décision d’enclencher les démarches pour une première édition depuis l’été 2019, les mesures sanitaires limitaient le nombre de spectateurs à un maximum de 250. À mesure que les cas baissaient, que la vaccination s’accélérait et que les règles se desserraient, la capacité maximale a commencé à grimper. Au final, la limite a atteint 1050 personnes par soir, réparties en trois sections de 350. 

«Si on le regarde comme ça, on peut dire que ç’a bien été. On a complètement dépassé nos attentes. Le vendredi, on a vendu les billets en une douzaine d’heures. Le samedi, c’était presque complet. C’est rassurant de savoir que les gens sont là, malgré la pause», mentionne Robert-André Adam. 

Au-delà de la réponse des gens, ce dernier apprécie surtout la réponse des humoristes, qui n’ont pas hésité à manifester leur joie d’être de retour devant une foule de cette envergure. Première partie de Laurent Paquin durant la soirée de samedi, Matthieu Pepper considère avoir coché un élément de sa check list professionnelle, lui qui en était à sa deuxième participation au FHAT, mais à sa première sur la grande scène extérieure. 

«C’est comme des petites victoires. Il y a quatre ou cinq ans, j’étais venu faire un spectacle. C’était petit et il n’y avait pas beaucoup de personnes. C’est correct, car c’est là où j’étais rendu. Quand on m’a appelé pour faire la grande scène, ç’a été un gros gage de confiance qui me faisait plaisir», ne cache pas celui qui a reçu deux nominations au gala des Oliviers 2019. 

En route vers le 25e 

Maintenant que 2021 est derrière eux, les organisateurs sont déjà sur la table à dessin pour préparer 2022. Si celle-ci sera la 24e édition, la prochaine année marquera tout de même les 25 ans du FHAT. Sans révéler l’identité de potentiels invités, Robert-André Adam a indiqué que ce seront ceux qui devaient originalement venir lors de l’été 2020, avant que le tout ne soit annulé à cause de la crise sanitaire. 

De plus, avec la présentation du premier Festival de l’humour émergent (FHE) à Rouyn-Noranda, le président souhaite impliquer les deux événements dans le futur. 

«Ce n’est absolument pas une compétition. Je suis d’avis que si les humoristes, jeunes ou moins jeunes, voient l’Abitibi comme une destination, on va être gagnants. Ces jeunes-là auront le goût de s’inscrire au Concours de la relève et de trouver une façon de venir à Val-d’Or. J’ai eu la chance de voir plus de jeunes que je ne connaissais pas. Le FHE sert à découvrir et de faire des contacts avec ceux qui vont revenir dans la région. Qui sait plus tard, ils viendront peut-être faire le Festival d’humour», raconte M. Adam. 

Malgré l’ampleur de la tâche qui attend le groupe responsable du FHAT, celui-ci ne cache pas avoir reçu une dose de motivation supplémentaire à la suite du succès de la dernière fin de semaine. 

«On était comme des amis du secondaire qui se retrouvaient. On a continué à faire des rencontres, car on voulait être prêts s’il se passait quelque chose. Ça faisait un an et demi qu’on se rencontrait virtuellement. On est des bénévoles, mais ce qui nous tient, c’est notre passion collective pour l’humour et je le vois encore plus après avoir surmonté ces difficultés», conclut-il.