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16 juillet 2021

Jessica Gélinas - jgelinas@lexismedia.ca

Serge Bordeleau en nomination aux Prix Gémeaux

Le réalisateur Valdorien se démarque grâce à sa websérie documentaire immersive à saveur abitibienne

Abitibi360

©Photo Christian Leduc

Le réalisateur et producteur Serge Bordeleau, en compagnie de Jerry Hunter, participant dans la série documentaire Abitibi360 – saison 2, épisode Pow-Wow.

La deuxième saison de la websérie documentaire Abitibi360, du réalisateur valdorien Serge Bordeleau, est en nomination aux prestigieux Prix Gémeaux, qui récompensent le meilleur de la télévision et des médias numériques. Les lauréats seront dévoilés le 17 septembre, lors du Gala de l’industrie animé par Alice Pascual et Richardson Zéphir. 

Pour cette 36e édition, la websérie documentaire du Valdorien se retrouve dans la catégorie Meilleure émission ou série originale produite pour les médias numériques: documentaire. Il s’agit d’une première nomination aux Gémeaux pour le réalisateur et producteur de la série. 

Pour ce dernier, l’annonce de sa nomination fut une belle surprise. «Comme ça faisait déjà quelques mois que j’avais inscrit le projet, j’avais comme oublié ça. Je suis tombé là-dessus presque par hasard quand ils ont annoncé les nominés via un Live sur Facebook. J’étais vraiment très content», a confié M. Bordeleau. 

Notons qu’en 2020, la saison 2 d’Abitibi360 avait remporté le prix Documentaire – Interactif ou immersif au concours des Prix Numix. 

Les racines du projet 

Produite par Nagadam Films, maison de production de Serge Bordeleau, la websérie Abitibi360 prodigue une expérience immersive qui permet aux spectateurs de s’imprégner et de stimuler leur présence dans différents lieux typiquement abitibiens avec des gens qui ont un lien fort avec l’endroit. Chacun des cinq épisodes aborde une thématique régionale. 

Le projet a pris naissance lors d’une expérimentation. «Au départ, c’était pour expérimenter avec le Lab culturel pour voir si les technologies numériques pouvaient intéresser et attirer les gens. C’était dans le contexte du Festival du cinéma des gens d’ici. On était censés tourner sept ou huit plans et on a terminé avec sept épisodes», a raconté le producteur et réalisateur. 

C’est donc en 2016-2017 que la première saison a vu le jour. L’idée était que l’expérience immersive soit disponible avec les casques de réalité virtuelle, mais également de rejoindre un public plus vaste en rendant le tout disponible sur le web. 

«Pour la saison 2, j’avais été approché par Tourisme Val-d’Or pour faire un projet de voyage virtuel. Je leur avais lancé l’idée de combiner le projet Abitibi360, avec une approche documentaire, et ils étaient super ouverts à ça», a mentionné Serge Bordeleau.  

Mariage entre le documentaire et réalité virtuelle 

Lorsqu’on parle de réalité virtuelle, indéniablement on parle de stimuler la présence du spectateur. «Le documentaire en 360 degrés permet une immersion. Tout se passe autour de soi. C’est un peu comme si on amenait les gens sur les lieux. Souvent, le plan large est utilisé pour offrir des informations contextuelles, mais là, le plan large l’est tellement qu’il fait le tour de soi. Ça laisse place aux sentiments de présence et d’appartenance», a expliqué M. Bordeleau. 

«On incite le spectateur à faire aller son imaginaire en complément du vécu, a-t-il enchaîné. Le rythme est peut-être un peu plus lent, les plans sont plus longs que dans un documentaire web, mais on laisse le temps aux gens d’être sur place. Quand tu es en immersion, tu as plusieurs pensées, tu réfléchis, tu te positionnes et tu as des impressions.» 

Le choix des personnes est aussi important. «En quelque part, ce que le spectateur vit, c’est un peu ce que moi, j’ai vécu comme réalisateur en côtoyant ces personnages-là. Je transmets un peu ce contact-là», a fait valoir le réalisateur. 

Pratiquer son art dans la région 

Après ses études en cinéma, Serge Bordeleau est revenu s’implanter à Val-d’Or. Pour lui, il n’a jamais été question de repartir. 

«C’est mon milieu de vie, c’est ici que j’ai envie de vivre, et mon inspiration est ici. Ça n’a jamais fait partie de l’équation de quitter pour Montréal, même si ça aurait pu être plus facile par moments. Il y a toute une industrie là-bas. Entre mes projets j’aurais peut-être pu faire de la pub ou de la télé. Mais en étant ici, ça m’a forcé à devenir producteur. C’est un chapeau de plus que je porte», a-t-il raconté. 

«C’est sûr que ça fait beaucoup de choses à faire, mais en même temps, ça me permet d’avoir une certaine autonomie, de partir mes projets et de trouver le financement de A à Z, a-t-il ajouté. Ce que j’ai appris en tant que producteur, je vais pouvoir le mettre à profit pour d’autres créateurs de la région et les aider à faire décoller leurs propres projets.» 

Il est possible de voir les cinq épisodes de la deuxième saison d’Abitibi360 sur le site abitibi360.ca 

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