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24 août 2021

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Du renfort bienvenu pour combattre les maladies du rein

La région accueillera une deuxième néphrologue en janvier

Rein

©Photo: Le Citoyen - Dominic Chamberland

De gauche à droite sur la photo : Maurice Veillet, bénévole de la Fondation du rein et donneur, sa conjointe France Pelletier, bénévole, Dr François Taschereau, président d’honneur de la Marche du rein, Sonia Poulin, agente régionale de développement de la Fondation du rein, et Adrien Boucher, dialysé et bénévole.

L’Abitibi-Témiscamingue se prépare à accueillir un nouveau joueur d’impact en janvier prochain. Non pas au niveau sportif, mais bien dans le domaine de la médecine spécialisée.

La néphrologue Audrey Pouliot entrera alors en fonction à temps complet à l’hôpital de Val-d’Or pour unir ses efforts à ceux du Dr François Taschereau, premier néphrologue basé dans la région en un quart de siècle, afin de prendre soin des gens de l’Abitibi-Témiscamingue aux prises avec une maladie du rein.

«Une nouvelle néphrologue sur une base permanente en Abitibi va nous permettre de structurer l’offre de soins, de développer la dialyse à domicile et d’accélérer les évaluations des personnes en vue d’une greffe», souligne Dr Taschereau en précisant qu’on retrouve moins de 200 médecins spécialistes des maladies rénales dans tout le Québec.

Celui-ci indique que la région compte présentement 86 patients en hémodialyse à l’hôpital, lesquels doivent donc subir trois traitements par semaine, d’une durée de quatre heures chacun, à l’unité de Rouyn-Noranda, Val-d’Or, La Sarre ou Ville-Marie.

«Il s’agit d’un traitement de survie (servant à filtrer le sang) en attendant la greffe qui bouleverse la vie quotidienne de ces personnes, tandis que l’hémodialyse à la maison, un traitement plus facile mis en place dans la région depuis 2019, améliore grandement leur qualité de vie, fait observer François Taschereau. Des gens retournent sur le marché du travail et reprennent leurs loisirs comme la chasse et la pêche grâce à ce traitement.»

«Le jour et la nuit!», dit un patient

À la Fondation du rein section Abitibi-Témiscamingue, on estime que plus de 10 000 personnes de la région sont atteintes d’une maladie rénale. Là-dessus, on en dénombre 108 qui reçoivent des traitements de dialyse, en plus d’une soixantaine de greffés rénaux et de 34 personnes en évaluation ou en attente d’une greffe.

«Ce n’est pas banal. La maladie rénale (terminale) est la 10e cause de mortalité au Canada, plein de maladies affectent les reins, signale Dr Taschereau. Dans la région, des personnes de 8 à 92 ans font ou ont fait de la dialyse. Les greffes sont effectuées à Montréal, mais les suivis se font ici. Avec l’arrivée de Dre Pouliot, plusieurs programmes pourront se développer davantage en Abitibi pour améliorer les soins», ajoute-t-il en faisant notamment allusion à la dialyse péritonéale, un traitement moins rude qui se déroule durant le sommeil, la nuit.

«C’est le jour et la nuit (avec la dialyse à l’hôpital), c’est le cas de le dire!, de lancer Adrien Boucher, un septuagénaire de Val-d’Or atteint d’une maladie rénale depuis trois ans. Ma vie est bien plus agréable avec la dialyse péritonéale. Je fais presque tout ce que je veux maintenant, tandis que les longs traitements de dialyse à l’hôpital m’épuisaient pas mal.»

Une cible atteignable

M. Boucher voit d’ailleurs d’un très bon œil l’ajout d’une deuxième néphrologue dans la région. «Une excellente nouvelle, mentionne-t-il. Les spécialistes qui viennent de l’extérieur (quelques jours par mois) offrent un excellent service, mais avec deux néphrologues ici, ce sera beaucoup plus sécuritaire avec un suivi plus constant.»

Le docteur François Taschereau se dit pour sa part très confiant de voir la région atteindre la cible du ministère de la Santé qui consiste à offrir la dialyse à domicile à 40% des nouveaux patients d’ici 2025. «Je suis convaincu que nous allons y arriver. Beaucoup de gens sont en attente d’aller à la maison et notre programme est en pleine croissance, alors qu’on est passés de 9% à 20% dans la région (depuis 2019)», fait-il valoir.

 

MARCHE DU REIN : OBJECTIF 40 000 $

Dans le même élan, les dirigeants de la Fondation du rein section Abitibi-Témiscamingue ont fixé à 40 000 $ l’objectif total de l’édition 2021 de la Marche du rein dans la région, soit 15 000 $ à Rouyn-Noranda (le 25 septembre au Parc Botanique à Fleur d’eau) et 25 000 $ à Val-d’Or (le 26 septembre à la Forêt récréative).

Originaire de Rouyn-Noranda et pratiquant à Val-d’Or, le docteur François Taschereau agit comme président d’honneur des deux marches, qui reviennent en personne après une édition virtuelle forcée en 2020. «Ce sont de gros objectifs et on invite les entreprises à former des équipes, mentionne Dr Taschereau. La Fondation offre entre autres des programmes d’éducation, de la formation et des camps d’été aux jeunes. C’est important de promouvoir la greffe rénale, de signer sa carte de don d’organe et de parler du don vivant.»

«En plus d’être notre principale activité de financement, la marche sensibilise les gens aux maladies rénales et ça fait boule de neige», affirme France Pelletier, bénévole de la Fondation et conjointe de Maurice Veillet, bénévole lui aussi et donneur d’un rein à son fils en 2015. «Pour celui qui reçoit un rein, c’est le retour à une vie beaucoup plus normale. Et pour celui qui donne un rein, il n’y a pas de conséquences et aucune médication à prendre. Il s’agit d’avoir une bonne alimentation et de faire de l’exercice», raconte-t-il.

La population est donc invitée à s’inscrire à la Marche du rein ou à faire un don via internet (au marchedurein.ca).

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