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10 septembre 2021

Aline Essombe - aessombe@lexismedia.ca

Deux jours consacrés au patrimoine Anicinabe

Un premier MIAJA après deux ans d’absence

AE-MiajaPikogan

©Aline Essombe

Le Miaja 2021 s’est ouvert sur une cérémonie, avant de laisser place à des panels, des ateliers et des conférences portant sur le rapatriement du patrimoine anicinabe.

Les différentes communautés autochtones de la région se sont rassemblées les 9 et 10 septembre à Pikogan, pour réfléchir à un moyen efficace de rapatrier leur patrimoine.

Plus de 200 personnes étaient présentes lors du lancement de la troisième édition du rassemblement Miaja 2021 de Pikogan. Le rassemblement incluait des ateliers, des panels et des conférences portant entre autres sur le «patrimoine graphique», ou encore sur «comment travailler comme alliés pour la réappropriation et la transmission du patrimoine culturel». 

«On honore le patrimoine sous toutes ses formes et on soulève une consultation pour assurer sa transmission, sa mise en valeur et réfléchir sur l’enjeu du rapatriement», a expliqué Caroline Lemire, directrice de l’organisme Minwashin et membre organisatrice de l’événement.  

«Le rapatriement, ce sont les trois « R » : restituer, réparer et restaurer», a ensuite précisé Maurice J. Kistabish, lui aussi membre du comité organisateur du Miaja 2021. «Ces trois R nous servent de guides et de principes directeurs. Pour ce faire, on commence par ramasser les choses qui existent sur nous un peu partout, les ramener chez nous, et après ça, une fois qu’on les a, les réparer, et c’est là qu’on travaille ensemble pour justement enrichir cette histoire, la rendre disponible au public en général, mais surtout à notre Nation Anicinabe», indique-t-il. 

Un contexte particulier 

Depuis deux ans, aucun rassemblement n’était possible à Pikogan à cause de la crise du Coronavirus. Le Miaja 2021 est donc l’occasion de revenir sur deux années de travail, en plus de favoriser un retour aux contacts en présentiel. «Ça fait deux ans qu’on prépare ce rassemblement-là, et c’est ce qu’on vient présenter, le fruit de nos recherches», a signalé Caroline Lemire.  

Les données présentées ont d’abord été numérisées pour les rendre plus accessibles au public. Un rapport sera ensuite produit en incluant des lignes directrices, qui devraient être suivies sur le long terme. «Ça demande beaucoup d’investissement, une bâtisse, des températures, ce qui garantit la qualité des objets muséaux. On a décidé de numériser tout ça», a ensuite précisé Maurice J. Kistabish, en mentionnant toutes les démarches qui devront être faites pour rapatrier le patrimoine anicinabe vers les communautés autochtones.  

«Le rapatriement, ce sont les trois « R » : restituer, réparer et restaurer»   Maurice J.Kistabish 

L’UNESCO en soutien 

Le Miaja 2021 vient aussi s’inscrire dans un enjeu plus global, autant sur le plan canadien qu’international. L’an prochain débutera justement la Décennie des langues autochtones 2022-2032, organisée par l’UNESCO, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, les sciences et la culture.  

Roda Muse, secrétaire générale de la Commission canadienne pour l’UNESCO, a fait le déplacement depuis Ottawa afin de marquer le soutien de l’organisme pour l’initiative engagée à Pikogan. «Pour nous c’est une priorité, le maintien de la culture, du patrimoine autochtone, et la réconciliation», a-t-elle déclaré. 

Mme Muse a ensuite signifié que la Commission tient à appuyer les initiatives comme celles du Miaja 2021, dans le cadre d’un objectif qui s’inscrit dans la durée. «Pendant 10 ans, ce sera le moment de renforcer, de reconnaître et replacer les langues autochtones comme des langues vivantes, vitales, porteuses de culture, porteuses du patrimoine autochtone et porteuses du patrimoine québécois et canadien».

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