Des étudiants internationaux pour combler les besoins de main-d’œuvre

Expérience Québec organise des sessions d’intégration

©Gracieuseté - Le Citoyen Val d'Or - Amos

ingt-et-un (21) étudiants internationaux des centres de formation professionnelle de la région ont participé à des sessions d’acclimatation afin de faciliter leur intégration dans la communauté abitibienne et sur le marché du travail.

Expérience Québec vient de lancer de courtes formations pour les étudiants internationaux qui devraient permettre aux employeurs de la région, à long terme, de ne plus manquer de main-d’œuvre. Ou du moins de combler certains besoins.

En août, 21 élèves internationaux ont bénéficié d’une formation de deux jours qui doit à terme leur donner des outils pour intégrer le marché du travail et leur permettre de rester en Abitibi-Témiscamingue.

Pour Mathieu Ouellet, coordonnateur du regroupement, il s’agit de répondre à un besoin. «On n’a pas beaucoup d’élèves qui s’inscrivent dans nos domaines de formation, donc on n’a pas de jeunes de 18-25 ans présentement en formation professionnelle», a-t-il d’abord fait remarquer.

Ce manque d’inscriptions pousse Expérience Québec à recruter à l’international. Les 21 élèves qui viennent d’arriver dans la région sont d’origines française, martiniquaise, calédonienne, tunisienne, marocaine et camerounaise. Il s’agit «d’aller chercher des jeunes pour combler le déficit d’élèves qu’on a, et aussi, bien sûr, répondre aux besoins de main-d’œuvre, parce que la trentaine de programmes de formation offerts en région sont tous dans des domaines où il y a de forts besoins. Donc, c’est vraiment pour aider les entreprises et pour aider le développement de la région», a indiqué M. Ouellet.

«On veut s’assurer qu’ils demeurent en région et que les entreprises les intègrent bien et que la personne s’intègre bien autant au niveau professionnel que personnel» Mathieu Ouellet

Une initiative récente et positive

Paul (qui préfère ne pas publier son nom de famille) vient tout juste de débarquer de France, et estime que les journées de formation proposées par Expérience Québec sont une occasion de mieux comprendre l’environnement dans lequel il souhaite s’installer.

«Les premiers mois qu’on passe ici, c’est assez copieux en démarches, tout nous tombe dessus un peu, il faut tout réapprendre en même temps, a-t-il fait observer. C’est le genre de moments qui comptent beaucoup dans les premiers temps que je passe ici. C’est vraiment une main tendue, vraiment, je l’ai ressenti comme ça», a ajouté Paul, en parlant des deux journées de formation qu’il a reçues en août, en compagnie des 20 autres nouveaux étudiants internationaux.

Pour les cinq CFP de la région

Expérience Québec ne travaille sur l’intégration d’étudiants étrangers que depuis deux ans. Le regroupement répond aux besoins des cinq centres de formation professionnelle de la région, situés à Rouyn-Noranda, La Sarre, Val-d’Or, Ville-Marie et Amos.

«Avec les commentaires des élèves, avec la rétroaction de ceux qui étaient déjà là les deux dernières années, on s’est demandé comment on aide les prochains qui arrivent, et c’est de créer des sessions d’accueil. Donc, c’est vraiment une initiative qui a commencé fin août. C’était une première initiative qui va être renouvelée, c’est certain», a signalé Mathieu Ouellet.

Il souhaite attirer de nouveaux arrivants sur le territoire québécois, en dehors des grands centres comme Montréal ou Québec, et «veiller à une intégration réussie des élèves qu’on recrute». «Les élèves vont faire des stages en entreprise et vont aussi travailler dans le domaine dans lequel ils ont étudié, donc on veut s’assurer qu’ils demeurent en région et que les entreprises les intègrent bien et que la personne s’intègre bien autant au niveau professionnel que personnel», a fait valoir M.Ouellet.

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