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17 septembre 2021

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Steve Corriveau confiant de causer la surprise

«Je veux ce poste et je vais livrer la marchandise»

Steve Corriveau

©Photo: Le Citoyen/Dominic Chamberland

Notre entrevue avec Steve Corriveau s’est déroulée au Golf Belvédère de Val-d’Or, où le candidat conservateur occupe un emploi d’été comme préposé aux départs.

Il n’y a pas eu de député conservateur dans Abitibi – Baie James – Nunavik – Eeyou depuis près de 30 ans, mais qu’à cela ne tienne, Steve Corriveau se dit confiant de renverser la vapeur aux élections fédérales du 20 septembre.

Le candidat de 54 ans espère donc imiter Guy St-Julien, qui a représenté cette circonscription (qui s’appelait alors Abitibi) de 1984 à 1993 sous les couleurs de l’ancien Parti progressiste conservateur.

«Je crois que les gens vont opter pour nous parce qu’il est temps d’avoir un gouvernement responsable à Ottawa pour mettre fin à la PCU (Prestation canadienne d’urgence) et la PCRE (Prestation canadienne de relance économique), mentionne-t-il. La population étant de plus en plus vaccinée, on peut instaurer des mesures qui permettent une bonne reprise économique. Il est temps que les gens se remettent au travail, soutient M. Corriveau.

«Au (restaurant) Mikes de Val-d’Or, par exemple, on manque de serveurs et de cuisiniers pendant que des gens gagnent plus sur la PCRE qu’en travaillant, signale-t-il. Au début (quand presque tout était fermé à cause de la pandémie), c’était correct que le gouvernement Trudeau aide la population, mais de prolonger et prolonger encore, c’est un manque de vision et de leadership des libéraux, et là, ils sont embourbés avec ça. Après six ans, c’est un gouvernement fatigué.»

Fibre conservatrice

Steve Corriveau dit avoir une fibre conservatrice en partant, lui dont le père s’est impliqué dans la campagne électorale de Guy St-Julien en 1984. «Je suis un gars travaillant, beaucoup sur le terrain et à l’écoute des gens. Il faut d’ailleurs plus écouter que parler dans ce rôle et être disponible, raconte celui qui s’engage notamment à travailler pour améliorer la route 117 s’il est élu.

«Cette route a toujours besoin d’amour et lorsque je serai député, je vais m’impliquer pour faire débloquer des fonds. Je ne me lance pas en politique avec des ‘’si’’ et des ‘’peut-être’’. Je veux ce poste et je vais livrer la marchandise. Je ne crois pas que ce soit arrogant de parler ainsi, c’est plutôt être positif», estime M. Corriveau, qui se décrit aussi comme un homme énergique, pro-choix sur l’avortement et en faveur de l’aide médicale à mourir.

À la fin août, le porte-couleurs conservateur s’est rendu jusqu’à Chisasibi en voiture, une randonnée de plus de 900 km et d’une dizaine d’heures. Il était appelé à arbitrer dans un tournoi de balle là-bas et il en a bien sûr profité pour faire campagne dans le Nord-du-Québec, où il a lui-même installé quelques pancartes électorales. «J’ai fait le tour des communautés du secteur, je pense avoir gagné des points, avance-t-il. Par contre, je ne crois pas pouvoir aller dans le Grand Nord pour visiter les communautés inuites. Ça m’attriste beaucoup, mais notre budget est limité et le territoire est immense.»

Retour aux sources

Après avoir perdu son emploi dans une grande agence de voyage à Québec à cause de la pandémie (un domaine dans lequel il travaillait depuis 22 ans), Steve Corriveau a décidé de revenir à Val-d’Or, sa ville natale. Inspiré par la présence de Richard Martel dans la fonction de lieutenant du Parti conservateur au Québec (qu’il avait connu en 1995 quand celui-ci était l’entraîneur-chef des Foreurs), M. Corriveau a senti l’appel de la politique.

«J’ai toujours été un gros critiqueur de gouvernements et le contexte m’a ramené à mes racines, dans la région. J’ai alors contacté le Parti conservateur, on m’a passé en entrevue et j’ai remporté l’investiture en avril, relate-t-il. La beauté dans ce parti, c’est qu’on a le droit de parole, on n’est pas nécessairement obligés de suivre une ligne de parti.»

Une flèche au Bloc

Steve Corriveau n’a pas manqué de parler de la pertinence du Bloc Québécois et de son adversaire bloquiste, la députée sortante Sylvie Bérubé. «Elle me semble une bonne personne, je ne la connais pas, mais elle est limitée de par son parti qui sera éternellement dans l’opposition, dit-il.

«Ça apporte quoi aux gens (d’être représentés par le Bloc Québécois) en infrastructures, en logement et en reprise économique? Oui, les bloquistes défendent le Québec et peuvent déposer des motions, mais ça s’arrête là. Quel investissement majeur le Bloc a obtenu dans le comté? De plus, ce parti diminue le pouvoir politique du Québec à Ottawa. Quand vous votez Bloc, ça dilue le vote et ça permet à Justin Trudeau de rester au pouvoir», défile M. Corriveau.

 

UN TROPHÉE À SON NOM !

Ancien étudiant en Art et technologie des médias (ATM) au Cégep de Jonquière, Steve Corriveau est revenu une première fois à Val-d’Or, fin années 1980/début années 1990, où il a notamment fait de la radio et travaillé pour divers commerces. En 1995, il s’est fait connaître en traversant le Canada en patins à roues alignées pour la cause du sida. Son passage à Jonquière avait été marquant au point de voir un trophée porter son nom, l’Alfred Steve-Corriveau, qui était remis annuellement à l’étudiant d’ATM au langage le plus épicé et n’ayant pas peur de ses opinions, dans un gala où on décernait des prix loufoques. «C’est bien assumé, j’étais devenu un personnage là-bas… disons que j’ai passé ma crise d’adolescence à Jonquière!», fait-il part en rigolant.

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