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Retour08 octobre 2021
Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca
Des locaux plus grands pour le CRÉA Kitci-Amik à Val-d'Or
L’éducation des adultes autochtones attire de plus en plus d’élèves
©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Le directeur du CRÉA Kitci-Amik, Martin Adam, présente les nouveaux locaux du pavillon de Val-d’Or du Kitci-Amik.
ÉDUCATION - Le Centre régional d’éducation des adultes (CRÉA) Kitci-Amik aura de tout nouveaux bureaux à Val-d’Or. Auparavant situé au Centre d’études supérieures Lucien-Cliche, l’organisme a maintenant pignon sur rue, quelques dizaines de mètres plus bas, le long de la 8e Rue.
Par souci d’agrandir son espace de travail, le CRÉA Kitci-Amik continue d’accueillir de plus en plus d’élèves issus des communautés anishnabe, d’autres peuples autochtones à travers le Québec et aussi d’allochtones.
Basé à Lac-Simon, le regroupement a aussi des locaux à Pikogan depuis 2019. Or, la forte demande fait en sorte que le CRÉA Kitci-Amik n’écarte pas la possibilité d’agrandir ses installations situées dans la MRC d’Abitibi.
«Dans l’ensemble des communautés autochtones, les besoins d’éducation des adultes sont là. Ça comprend aussi tout ce qui complète cette éducation, dont les partenariats qu’on a établis avec les autres centres de formation: les CFP, les cégeps et les universités», explique le directeur du CRÉA Kitci-Amik, Martin Adam.
À peine débutés, les cours proposés au pavillon de Val-d’Or affichent déjà complet. Les nouveaux locaux comptent accueillir une cinquantaine d’élèves, d’ici la semaine prochaine. À court et à moyen terme, l’organisation annoncera de nouveaux projets, dont des locaux pour une entreprise de réinsertion sociale qui seront situés à Sullivan, dès le mois de janvier.
Des réfections sur un atelier à Lac-Simon seront également inaugurées dans quelques semaines.
L’éducation est la clé
Pour les dirigeants des différentes communautés autochtones de la région, cette accessibilité à de la formation culturellement adaptée est un signe de développement pour la population issue des Premières Nations. Pour eux, un avenir prospère passe par l’éducation et constate que cette progression se voit partout dans la province.
«L’éducation, ça se passe tout d’abord à la maison. Comme je l’ai mentionné, nous avons présentement 400 enfants à l’école primaire et 140 à l’école secondaire. Ce sont eux qui vont pouvoir profiter de ces services, illustre la vice-cheffe de la communauté de Lac-Simon, Pamela Papatie.
«C’est une fierté, ajoute-t-elle. Quand je suis sorti de l’école secondaire de Lac-Simon, j’avais de la misère à m’intégrer dans le système d’éducation de Val-d’Or. J’étais nerveuse, je me sentais seule, je ne me sentais pas appuyée. De savoir que quelqu’un ou une institution est derrière toi, ça va aider les jeunes. Ce sont deux réalités différentes», fait remarquer Mme Papatie.
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