Société
Retour13 octobre 2021
Aline Essombe - aessombe@lexismedia.ca
Une semaine de sensibilisation pour la réinsertion des ex-détenus

©Gracieuseté - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Les gens qui sortent de prison peuvent avoir de la difficulté à se réinsérer dans la société. Sur la photo, une œuvre réalisée par un ancien-détenu du CRCATNQ.
Le Centre résidentiel communautaire de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec (CRCATNQ) souhaite que les anciens détenus aient plus de chances de se réinsérer dans la communauté en sortant de prison.
L’organisme participe à la Semaine de la réinsertion sociale dans le but de sensibiliser la population de la région aux besoins des anciens détenus. Cet événement, qui se déroule du 12 au 15 octobre, est mis sur pied par l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec, dont le CRCATNQ est membre. Seules 30 personnes de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec bénéficient des services de l’organisme local.
«On trouve qu’il y a quand même beaucoup de préjugés autour de la réhabilitation sociale en général, mais aussi autour de la réinsertion sociale des gens qui ont été détenus, les gens qui sont déjà allés en prison», estime Maude Boyer, du CRCATNQ.

«On trouve qu’il y a quand même beaucoup de préjugés autour de la réhabilitation sociale en général, mais aussi autour de la réinsertion sociale des gens qui ont été détenus, les gens qui sont déjà allés en prison» Maude Boyer
Changer les perceptions
Mme Boyer explique que les anciens détenus ont de la difficulté à réintégrer leur milieu ou le marché de l’emploi après un séjour en prison. Elle affirme que de nombreux efforts sont encore à faire pour permettre aux anciens détenus de vivre une insertion un peu plus fluide.
«Quand on dit «oui, je suis déjà allé e prison», ç’a un gros impact sur la conversation, puis sur le regard des autres», souligne-t-elle tout en ajoutant que même au niveau de la famille, il est difficile d’être bien reçu.
«Au niveau de l’emploi, c’est la même chose, quand on dit qu’on a un casier judiciaire, les employeurs sont plus frileux à embaucher», fait observer Mme Boyer.
Le CRCNQ considère que toute la communauté est concernée par la réinsertion sociale des anciens détenus. «On a demandé aux hommes c’est quoi la réhabilitation; ils ont dit, c’est nous tous ensemble. Puis du côté anglophone, ils ont dit la même chose, soit «us all together, a spécifié Maude Boyer. La réhabilitation, c’est une affaire de tous.»
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