Culture
Retour27 octobre 2021
Jessica Gélinas - jgelinas@lexismedia.ca
Le réalisateur François Charette prépare un court-métrage d’horreur
Le Rouynorandien a obtenu une bourse pour réaliser son film
©Photo gracieuseté
«Je suis née pour faire de l’horreur», a fait valoir le réalisateur François Charette.
Récipidendaire d’une bourse de 20 000$, dans le cadre du programme de partenariat territorial de l’Abitibi-Témiscamingue du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) en 2020, le réalisateur François Charette prépare son prochain court-métrage d’horreur qui mettra en vedette le comédien Alexandre Castonguay.
Se déroulant dans un huis clos en pleine forêt abitibienne, l’œuvre d’horreur surréaliste exploitera la thématique de la métamorphose. En plus de camper l’unique rôle du film, Alexandre Castonguay agit également à titre de coscénariste avec M. Charette.
«C’était une certitude pour moi que je devais approcher Alexandre. Quand je pensais au film, c’est lui que je voyais. Je ne pouvais pas demander à quelqu’un d’autre. C’est la même chose au niveau de l’écriture, je connais son style et ça marche vraiment avec le concept du court-métrage», a raconté le réalisateur, François Charette.
L'œuvre cinématographique, d’une quinzaine de minutes, devrait être tournée à Rouyn-Noranda au courant du printemps 2022.
Le réalisateur souhaite faire voyager son film dans plusieurs festivals à travers le monde et ainsi faire rayonner le cinéma d’horreur d’ici.
©Photo Jean-François Perron
«J’ai toujours voulu être réalisateur, car j’ai envie de raconter des histoires avec des images et de montrer ce que j’ai à raconter», a expliqué le réalisateur de Rouyn-Noranda.
L’horreur une passion inépuisable
Passionné de films depuis qu’il est haut comme trois pommes, l’artiste de Rouyn-Noranda a découvert le cinéma d’horreur grâce à l’un des films de la franchise «Vendredi 13».
«Quand j’étais jeune, je suis tombé par hasard sur ce film. Ensuite, j’ai longtemps recherché ce film. J’ai fini par le retrouver et c’est là que j’ai eu la piqûre. Dans le temps, quand tu allais dans les clubs vidéo, tu avais toutes les cassettes avec leur pochette et la section horreur m’attirait beaucoup. Quand je pense à l’horreur, c’est cette vision que j’ai», s’est rappelé M. Charette.
Pour le réalisateur, l’horreur est un moyen d’expression qui permet une plus grande liberté.
«Je trouve que l’horreur à quelque chose à dire, il y a moins de censure. J’aime aussi la psychologie, et, je trouve que dans ce genre de film ça s’applique bien», a-t-il expliqué.
Selon le réalisateur, l’horreur n’est pas assez exploitée au Québec. Cependant, il constate une ouverture à ce genre cinématographique qui commence tranquillement à faire son chemin.
«Depuis que Netflix a fait appel à des projets l'an passé, on risque de voir le film de genre fleurir un peu plus au Québec et c'est vraiment une bonne nouvelle», a-t-il fait valoir.
Plus d’une corde à son arc
En plus de porter le chapeau de réalisateur, François Charette porte également celui de musicien. Ce dernier flirt avec plusieurs styles musicaux, dont le retrowave des années 80.
D’ailleurs, il signe la bande musicale du film «Billie Bottine» réalisé par Danick Audet et Annie-Claude Caron à l’occasion du 25e anniversaire des Huskies et du 40e du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue.
«La musique aide à donner du rythme au montage. J’aime faire de la musique sur les images déjà montées et non le contraire. J’aime mieux créer une atmosphère en regardant les images, car elles parlent», a confié l’artiste de Rouyn-Noranda.
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