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10 novembre 2021

Christine Morasse - cmorasse@medialo.ca

Traiter les effluents des mines d’or grâce aux bactéries

Rayen Tanabene veut redonner à l’eau, sa vraie nature

Rayen Tanabene

©Photo CTRI

Rayen Tanabene M.Sc A. chargé de projets en traitement des effluents contaminés

«Imiter la nature, c’est avoir une longueur d’avance sur la meilleure technologie possible»-Rayen Tanabene chercheur au CTRI

Pour Rayen Tanabene, chercheur au CTRI (Centre technologique des résidus industriels), l’important c’est de redonner à l’eau, sa vraie nature. «Notre objectif, c’est d’élever des bactéries qui vont s’attaquer aux contaminants présents dans les effluents d’une mine d’or. Pour y arriver, il faut d’abord adapter la bactérie à son environnement contaminé. Il faut comprendre que les bactéries cherchent toujours à se coller les unes aux autres et pour y arriver elles ont besoin d’une surface. Pour les aider à se multiplier, nous introduisons une petite corde dans l’eau afin qu’elles viennent s’y agglutiner formant ainsi de petites niches qu’on appelle biofilm. Ce biofilm prend vraiment l’aspect d’une bouette » explique monsieur Tanabene. Puisque chaque mine d’or ne rejette pas les mêmes sortes de contaminants, les bactéries doivent vraiment s’acclimater à chaque type d’effluents. « On cherche à développer une bactérie en fonction de la matrice minérale et liquide propre à chaque mine. Ce qui fonctionne pour une mine ne va pas nécessairement fonctionner chez une autre. Mais une fois que la bactérie est bien adaptée, elle s’alimente à même les contaminants, rendant l’eau plus saine » mentionne-t-il. Dans un 2e temps, monsieur Tanabene aimerait développer un autre type de bactéries qui viendraient, à leur tour, dénitrifier l’eau. «Même si la règlementation permet de rejeter l’eau contenant des nitrates NO3, nous travaillons sur des bactéries qui aiment les nitrates. Grâce à la dénitrification, le NO3, qui provoque les algues vertes et cause la mortalité aquatique, passerait à N2, un simple gaz inerte qui compose l’air que l’on respire à 70%.» Toujours selon monsieur Tanabene : «Ce projet permettra à chaque compagnie minière de réduire son empreinte environnementale et assurera aussi une gestion responsable, écologique et circulaire de cet or bleu.»    

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