CPE: vote de grève générale illimitée à 94% dans la région

Un casse-tête pour plusieurs parents

©Photo: Archives - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Le président de la CSN régionale, Félix-Antoine Lafleur.

Comme partout ailleurs au Québec, les CPE de la région dont les syndicats sont affiliés à la FSSS-CSN seront paralysés par une grève générale illimitée de leur personnel à compter de mercredi matin, le 1er décembre.

C’est officiel depuis mardi en début de soirée après que les négociations entre le gouvernement et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) soient demeurées dans une impasse.

En Abitibi-Témiscamingue, les syndiquées/syndiqués CSN des CPE ont voté à 94% en faveur de la grève générale illimitée pour mettre de la pression sur Québec dans l’espoir de faire aboutir les négociations, selon les chiffres fournis par la direction régionale de la CSN.

«Avec un tel résultat, le message est clair. Le gouvernement peut essayer de taper sur la tête des syndicats tant qu’il veut, mais ultimement, ce sont les membres qui décident, mentionne Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec CSN.

«En votant aussi massivement pour la grève, et donc en acceptant de perdre des journées, voire des semaines de salaire, ces travailleuses déjà sous-payées viennent de dire au gouvernement qu’elles sont solidaires et qu’elles sont prêtes à se battre jusqu’au bout pour avoir une entente équitable pour l’ensemble des salariés», souligne-t-il.

Garderies fermées

Les garderies dont le personnel est affilié à la CSN sont donc fermées jusqu’à nouvel ordre, ce qui risque évidemment de devenir un casse-tête pour plusieurs parents devant trouver une solution de rechange afin de faire garder leurs enfants. Les téléphones de nombreux grands-parents ont dû sonner ce soir (mardi) !

«Nous sommes conscients que ce n’est pas facile pour les parents, mais nous devons continuer de nous battre pour sauver le réseau, soutient M. Lafleur. On commence déjà à voir des coupes de services en raison du manque de personnel. Il vaut mieux être fermés quelques jours que fermés pour toujours. Et ça, les parents semblent le comprendre, si je me fie aux nombreux témoignages d’appuis que nous continuons de recevoir chaque jour», raconte le leader syndical.

La CSN régionale rappelle qu’en plus d’augmentations salariales équitables pour tous les types d’emploi en CPE, les travailleuses et travailleurs revendiquent davantage de soutien pour les enfants à besoins particuliers, le respect des ratios d’enfants par éducatrice/éducateur et des solutions concrètes contre la surcharge de travail.

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