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11 janvier 2022

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

Odehimin: une occasion de reconnexion pour Kijatai-Alexandra Veillette-Cheezo

Kijatai-Alexandra Veillette-Cheezo

©gracieuseté

La réalisatrice Kijatai-Alexandra Veillette-Cheezo.

CINÉMA - Dans un effort de reconnecter avec ses origines et sa région natale, Kijatai-Alexandra Veillette-Cheezo a décidé de revisiter son amour pour le cinéma. Son expression artistique a jeté les bases d'Odehimin, un court-métrage qui sera présenté au public lors du 6e Festival Plein(s) Écran(s), du 12 au 23 janvier.

D’une durée d’environ deux minutes et demie, le projet fera partie d’un groupe de huit œuvres qui seront présentées sur la page Instagram du festival.

Une ancienne étudiante en cinéma lors de son parcours collégial, la réalisatrice qui a grandi près de Val-d’Or fait maintenant des études en journalisme à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Signifiant «fraise» ou «baie du cœur» dans la langue anicinabe, Odehimin a été tourné dans la région de Val-David, autour d’un cours d’eau. Pour l’artiste, cet endroit et ce choix de titre sont l’expression d’un nouveau lien avec plusieurs choses.

«Je vais beaucoup dans la nature pour reconnecter avec moi-même, à travers mon corps et l’eau. Ce que j’ai fait est quelque chose de très artistique et symbolique. Pour moi, c’était une façon de m’exprimer. Je le fais plus facilement avec des images et des sons. Le tambour est présent dans mon court-métrage et c’est quelque chose que je réapprends», explique la cinéaste.

Se rapprocher de soi-même

La motivation de se replonger, entre autres, dans le cinéma vient d’un long processus entamé en 2018 par Kijatai-Alexandra Veillette-Cheezo. Ayant principalement grandi avec sa mère, celle-ci n’a pas beaucoup côtoyé son père vivant à Lac-Simon, lui qui a été un survivant des pensionnats autochtones.

Même dans la grande métropole, Kijatai-Alexandra Veillette-Cheezo porte toujours sa communauté natale dans son cœur. En plus d’être un moyen d’expression pour ses origines, Odehimin se veut aussi un message d’acceptation de soi.

«La raison pourquoi j’ai accepté que ce soit diffusé, c’est que je ne suis pas la seule à avoir ces pensées. Je parle beaucoup d’accepter son corps et de la relation amour-haine qu’on peut avoir avec nous-mêmes. On veut s’aimer, mais des fois, on ne peut pas s’empêcher de regarder uniquement nos défauts», philosophe-t-elle.

«Joutel» en ouverture

L’Abitibi-Témiscamingue sera également mise en valeur par ses décors lors du Festival Plein(s) Écran(s). Sous un fond de paysages miniers abitibiens, l’œuvre «Joutel» d'Alexa-Jeanne Dubé ouvrira les festivités de l’événement. Tourné dans le village abandonné de Joutel et à Matagami, non de loin de là, le film met en vedette deux comédiens de grand talent en Pierre Curzi et Marie Tifo.

Dans une mise en scène à saveur pop, la ville fantôme amènera un élan de nostalgie chez les deux personnages principaux, alors que l’enterrement d’une carcasse de raton-laveur les amènera sur un chemin vers la paix intérieure.

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