21 janvier 2022

Christine Morasse - cmorasse@medialo.ca

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©Photo gracieuseté

Projet de roman en 2022 pour Hélène Bacquet

Pendant que le monde culturel est sur pause et plus particulièrement les réseaux de diffusion, plusieurs créateurs sont à l’œuvre. Parmi ceux-ci, Hélène Bacquet, qui a décidé d’entrer en dialogue avec la population pour la rédaction de son prochain roman Le tour du poteau. Mais d’où vient cette curieuse expression? Hélène Bacquet raconte : «Le tour du poteau, c’est une procédure administrative bien connue des immigrants. C’est-à dire qu’au Canada, ce sont les services des douanes qui valident les statuts d’immigration quand tu entres sur le territoire canadien. Ce qui fait que quand tu es engagé dans un processus d’immigration et que tu changes ton statut d’immigration, tu dois ressortir du pays et y re-rentrer. Il y a un certain nombre d’immigrants qui se rendent à la frontière des États-Unis, qui sortent du Canada, qui vont être, entre guillemets, refusés à l’entrée des États-Unis et qui re-rentrent pour activer leur nouveau statut d’immigration. C’est une expérience que j’ai vécue dans ma vie et je trouvais que c’était porteur de faire quelque chose avec ce trajet un peu étrange où on se retrouve entre 2 frontières. Je l’ai vu comme un passage initiatique qui est à explorer du point de vue de l’immigration. C’est pour ça que j’ai choisi ce titre car ça dégage un imaginaire très fort. C’est une transition, un no man’s land. J’ai moi-même fait le tour du poteau et c’est à partir de ce voyage symbolique que je désire parler d’un voyage intérieur lié à l’immigration. C’est un projet d’écriture qui va passer par un dialogue avec la communauté.» 

2 ateliers d’écriture dans les prochains mois 

Pour mener à bien son projet de roman, Hélène Bacquet ouvrira sa réflexion artistique aux citoyens par l’entremise de 2 ateliers d’écriture.«J’invite des citoyens à faire un bout de chemin avec moi. J’ai approché La Maison de l’Envol pour un atelier d’écriture à l’intention des personnes endeuillées en collaboration avec Nathalie Lachapelle qui est animatrice en Journal créatif. J’ai également approché le MA musée d’art parce que ce musée mène une réflexion sur le Nord. Et moi, de par cet ancrage dans le territoire, je leur ai proposé de faire un atelier que j’ai appelé “Sous la lumière du Nord” en écho au titre de leur projet d’exposition permanente pour réfléchir avec des gens sur l’imaginaire artistique de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec à travers des textes et des œuvres de la collection. Ma recherche, je ne veux pas la faire en solitaire. J’aimerais entrer en résonance avec toutes les idées qui vont sortir des ateliers d’écriture. Au fond, je crée des déclencheurs pour que les autres activent leur propre créativité. Et je me plonge dans ce bain de stimulations intellectuelles, artistiques et émotives. Après je repars dans ma solitude d’autrice et je produis mon manuscrit.» 

L’immigration c’est se transformer au contact des autres 

Hélène Bacquet, originaire du Nord Pas-de-Calais en France résume son projet de roman en quelques phrases accrocheuses: «L’immigration, c’est se transformer au contact des autres, entrer dans une nouvelle mémoire, une nouvelle culture et même un nouvel imaginaire! Maintenant, je vois des caps de roche dans mes rêves.»  

Pour participer aux ateliers, suivez les liens suivants; 

- l'atelier "Sous la lumière du Nord" au MA  

https://museema.org/evenements/atelier-decriture-avec-helene-bacquet/ 

- l'atelier "Exprimer son deuil", en collaboration avec Nathalie Lachapelle 

http://maisondelenvol.ca/activites/groupe-soutien-personne-endeuillee/