Victimes d’extorsion au Mexique

Un couple de Rouyn-Noranda invite les voyageurs à la prudence

Mélanie Lemay-Tanguay Pierre Gagné extorsion Cancun Mexique

©Photo Gracieuseté

Les vacances à Cancún de ce couple de Rouyn-Noranda se déroulaient à merveille jusqu’à ce que des policiers leur fassent vivre un véritable cauchemar, le jour avant leur vol de retour.

Un couple de voyageurs de Rouyn-Noranda affirme avoir été victime d’extorsion de la part de policiers à Cancún au Mexique pendant leurs vacances, en février.

Alors que leur vol de retour était prévu pour le lendemain, Mélanie Lemay-Tanguay et son conjoint Pierre Gagné ont voulu profiter d’une dernière balade dans le centre-ville de Cancún, dans la zone hôtelière, réputée plus sécuritaire que d’autres régions mexicaines. En effet, le gouvernement canadien dresse une liste des endroits à éviter au Mexique, qui compte pas moins de 13 régions ou villes, mais Cancún n’en fait pas partie.

Arrêtés, menottés et transportés au poste de police

Pendant leur balade, le couple a été interpellé par des policiers. «Nous avons été arrêtés sans raison apparente par deux policiers. Il s’agissait de policiers de la zone hôtelière. Donc, qui devraient être là pour la sécurité des touristes», a confié Mme Lemay-Tanguay. Les voyageurs n’avaient ni papier d’identité ni carte de crédit en leur possession au moment de l’interpellation. «Ils nous ont arrêtés et apportés menottés, sans ceinture de sécurité dans la boîte de leur camion, jusqu’à la prison du poste de police, à environ 15 minutes du centre-ville. Nous avons été détenus pendant plusieurs heures avant que mon conjoint, qui parle espagnol, soit relâché, à condition de payer 400 US$ chacun. Sans cette somme, les policiers menaçaient de me garder en prison pour 48 heures complètes, sans eau ni nourriture, et pas toute seule dans ma cellule», s’est remémoré la jeune femme. Si elle était restée détenue, le couple aurait raté son vol de retour.

Laissés à eux-mêmes

Alors que sa conjointe demeurait détenue, M. Gagné a passé de nombreux appels téléphoniques pour obtenir de l’assistance de la part des autorités canadiennes ou autre, mais sans succès. Par dépit, il est retourné au poste de police pour payer la somme exigée, mais à son arrivée sur place, le procureur exigeait davantage d'argent. «Ils m’ont finalement relâché, sans nous donner de reçu ou rapport pour détailler l’arrestation. Tout le poste de police était dans le coup: l’avocat de la prison, le procureur, et les cinq policiers qui étaient armés de fusils de gros calibre», a ajouté Mme Lemay-Tanguay.

Le couple tient à raconter son histoire pour lancer un appel à la prudence à ceux qui visiteront cette destination ou toute autre destination soleil.

L’agent de voyage de Voyages Rouyn-Noranda, André Gélinas, s’est dit surpris à l’écoute du récit, mais il a tenu à rappeler les règles de prudence. «C’est toujours à nos risques. Personnellement, je reste à l’hôtel et quand je fais une sortie, c’est avec un groupe ou une excursion organisée», a-t-il dit.

«C’est assez traumatisant et insécurisant comme situation. Personne n’est vraiment à l’abri de ce genre de corruption», a conclu Mme Lemay-Tanguay.

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