24 mars 2022

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©Photo: Le Citoyen - Archives - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Sébastien D’Astous, maire d’Amos et président de la Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue.

«C’est un budget pré-électoral, a-t-il lancé d’entrée de jeu en entrevue avec Le Citoyen. On injecte de l’argent dans les programmes comme on s’y attendait. Le transport collectif, le développement régional et les logements sociaux ne sont pas laissés de côté», a souligné le maire d’Amos.

Maintenant, M. D’Astous estime qu’il faudra continuer de travailler fort pour faire valoir les particularités de la région afin que l’on obtienne notre part du lion. «Le problème n’est pas que l’argent n’est pas disponible, a-t-il expliqué. Toutefois, on tient rarement compte du fait que ça coûte toujours plus cher de construire. Il faut le faire comprendre aux décideurs.»

Mieux adapter les programmes

Ainsi, si les associations comme le FRAPRU critiquent durement le gouvernement qui a choisi de ne pas augmenter le budget alloué au logement social, Sébastien D’Astous estime qu’il faudra surtout mieux adapter le processus administratif afin qu’il respecte les réalités régionales.

L’éloignement des grands centres et la rareté de la main-d'œuvre font bondir les coûts de construction des loyers et cela retarde considérablement la construction de ceux-ci. «Ça fait dix ans qu’on travaille notre dossier à Amos, a–t-il cité en exemple. C’est très long. On sent que le gouvernement a une volonté de réduire la paperasse administrative. Il faut simplement que cela se concrétise sur le terrain.»

Mettre le transport en priorité

Au niveau du transport collectif, M. D’Astous rappelle que le dossier a été priorisé l’an dernier. Pour lui, il y a déjà de bonnes initiatives sur le territoire (comme Le Baladeur au Témiscamingue, les coupons Max Taxi dans la MRC d’Abitibi, le transport collectif à Rouyn-Noranda, etc.). Il faudra poursuivre la discussion et réaliser une étude sur l’ensemble du territoire afin de connaître les besoins réels et concrets des citoyens.

«On veut décloisonner nos gens dans leur communauté rurale, les transports d’une ville à une autre, a-t-il mentionné. Une étude sérieuse va nous permettre de concrétiser des projets sans avoir peur de proposer des solutions qui vont hors des sentiers battus.»

Du côté de l’attraction de la main-d'œuvre, le président de la CPAT a semblé déçu. Si la somme peut paraître élevée (83 millions $), on dépensera bien rapidement cet argent, selon lui.

En outre, Sébastien D’Astous est heureux que le gouvernement puisse reprendre le chemin de l’équilibre budgétaire. «On constate que le Québec va bien économiquement, a-t-il signalé. Si nous sommes souvent oubliés, il faut rappeler que, comme région, nous participons activement aux bons résultats économiques de la province. On se développe à vitesse grand V et nous avons le droit d’obtenir la part qui nous revient.»

PIERRE DUFOUR : «DE NOMBREUSES MESURES POUR DÉVELOPPER L'ÉCONOMIE»

Le ministre régional et député d’Abitibi-Est, Pierre Dufour, s’est évidemment dit très heureux du budget de son collègue ministre des Finances. «Le budget 2022-2023 propose de nombreuses mesures qui permettront de développer l’économie de notre région et lui permettre de contribuer à la hauteur de son potentiel à l’essor du Québec. Grâce à la force de l’économie et à notre saine gestion des finances publiques, nous avons les moyens d’investir dans les grandes missions de l’État pour mieux répondre aux besoins des citoyens, notamment en rétablissant le système de santé», a-t-il soutenu par voie de communiqué.