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28 mars 2022

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Gilles Gobeil traverse seul le lac Témiscamingue à – 20 C

Un périple de quatre jours entrepris en toute connaissance de cause par celui qui a franchi le cap des 70 ans

Gilles Gobeil

©Gracieuseté

Gilles Gobeil a quitté New Liskeard en Ontario le 10 mars équipé de ses skis, son traîneau et une belle confiance en ses capacités.

Quand il a pris le départ à New Liskeard en direction d’Opémican, le 10 mars, Gilles Gobeil avait déjà trois autres traversées hivernales de lacs derrière la cravate. Il était fin prêt tant du côté de la forme physique, que du côté alimentaire et de la sécurité.

«L’an dernier, il n’y avait pas de traversée du lac Abitibi, alors que j’avais participé à deux éditions précédentes, a relaté Gilles Gobeil. Avec trois autres personnes, nous avons fait notre propre traversée du lac Témiscamingue. Les deux traversées s’équivalent, environ 90 km. Cette année, j’étais seul pour le faire, mais j’avais différents systèmes de sécurité satellites au cas.»

Avant le moment du départ, Gilles Gobeil s’était méticuleusement entraîné. Il parcourait des distances 5 à 10 km, parfois allège, souvent avec des bûches de bois dans son traîneau. Ce poids représentait l’équivalent de ce qu’il transportait pour vivre quatre jours à l’extérieur, soit son sac de couchage, ses équipements pour faire fondre la neige destinée à cuire sa nourriture déshydratée et boire son 2 litres d’eau par jour.

Faire le vide en avançant

«Le pire, ce n’est pas d’avancer ni de s’alimenter, c’est de vivre au froid, de se coucher et se lever le matin dans le froid, a-t-il souligné. Les vêtements doivent rester secs. Pour le reste, tu te fixes un point, tu fais le vide, tu avances tranquillement, tu prends une pause, tu repars, sans perdre ton point de vue. À un moment donné, tu te rends compte que tu es arrivé au point que tu t’étais fixé.» C’est ainsi que M. Gobeil a skié entre 20 et 24 km par jour jusqu’à son arrivée à la pointe Antoine tout juste avant la pointe d’Opémican.

Gilles Gobeil

©Gracieuseté

Et voilà, c’est parti, quatre jours de silence, de paix et de beauté devant soi.

«La surface du lac était lisse, avec une belle petite neige qui brillait comme des diamants à perte de vue, c’est vraiment particulier comme expérience» - Gilles Gobeil

Quand on écoute le récit de son récent périple, il devient clair que M. Gobeil en tire un beau sentiment d’accomplissement, mais aussi une paix intérieure qui n’est pas forcément à la portée de tous, en ces grands temps de bouleversements à l’échelle de la planète.

Le silence et un lac illuminé de diamants

Pendant les quatre jours qu’a duré son expédition, Gilles Gobeil n’a rencontré que quatre personnes, deux tout près du point de départ et deux autres peu de temps avant son arrivée.

Il ne s’est pas ennuyé, il n’a pas trouvé le temps long, il a simplement profité du moment présent. «J’ai été chanceux, il faisait beau, s’est-il réjoui. La température était idéale, même sans traces de motoneiges, la surface du lac était lisse, avec une belle petite neige qui brillait comme des diamants à perte de vue, c’est particulier comme expérience.»

Au terme de son périple, M. Gobeil a bien l’intention de le reconduire l’an prochain. Si des gens sont intéressés, ils sont les bienvenus. Lui-même a expérimenté les deux façons de faire de telles expéditions. «Quand tu le fais en gang, tu dois t’adapter au rythme du groupe, mais quand tu le fais seul, il n’y a pas d’entraide, personne d’autre n’est là si tu as un pépin», a-t-il retenu. En guise de conclusion, pour Gilles Gobeil, pour vivre à fond ce type d’expérience, trois éléments doivent être de la partie : la détermination, une évaluation juste de ses capacités, et la confiance en ses capacités.

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