Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Hockey

Retour

06 avril 2022

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

Un sacre à saveur historique et abitibienne pour Mathieu Boucher

Mathieu Boucher - UQTR

©gracieuseté - Patriotes de l'UQTR/Simon Lahaye

Vainqueur de la Coupe du Président en 2016, Mathieu Boucher est maintenant champion universitaire avec les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières.

HOCKEY UNIVERSITAIRE - En 2016, il a vu la Coupe Memorial lui glisser entre les doigts en prolongation. Six ans plus tard, le hockeyeur Mathieu Boucher a eu droit à une certaine rédemption avec les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Toujours sous le signe du temps supplémentaire, l’Abitibien et ses coéquipiers ont permis au programme trifluvien de remporter un premier sacre universitaire canadien, en près de 20 ans.

Vainqueurs de la Coupe Queen’s, emblème de la Ontario University Athletics, les Patriotes avaient ensuite la lourde tâche de mettre fin à l’impérialisme des Golden Bears de l’Université de l’Alberta et des Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB), qui se partageaient les titres nationaux depuis 2013. Classé comme troisième tête de série, Trois-Rivières a vu UNB se faire surprendre par les Rams de Ryerson, avant de se frotter à ces derniers lors de la demi-finale. 

Victorieux contre les Rams, les Patriotes devaient par la suite disposer des Golden Bears pour remporter le titre national de hockey universitaire. En retard 3 à 1 et 4 à 2 dans la rencontre, la formation québécoise est revenue de l’arrière chaque fois pour forcer la prolongation. 

Mathieu Boucher, natif de Malartic, a d’ailleurs préparé le filet égalisateur, l’œuvre de l’ancien joueur des Foreurs de Val-d’Or, Simon Lafrance. Malgré la domination des Albertains, Lafrance a marqué le but gagnant en 2e période de prolongation pour compléter la fin de semaine de rêve des Patriotes. Le gardien Alexis Gravel, héros incontesté de la soirée, a terminé le duel avec 66 arrêts dans la victoire. 

«Entre la prolongation de la Coupe Memorial et celle de la semaine dernière, la deuxième était vraiment plus difficile. On était sur une séquence de trois matchs en trois soirs. La fatigue était déjà installée et on a été en prolongation lors du premier match. C’est comme si on avait joué quatre matchs en trois jours», raconte l’ancien capitaine des Huskies de Rouyn-Noranda, qui en est à sa troisième année avec l’UQTR. 

«On savait que nous avions une excellente équipe et qu’on était capables de rivaliser avec tout le monde. Les Golden Bears ont toute une machine de hockey. Au bout du compte, c’est notre expérience qui a fait la différence. Plusieurs d’entre nous ont gagné dans le junior majeur», a noté Boucher, qui a lui-même aidé les Huskies à remporter la Coupe du Président en 2016. 

Le lien fort de l’Abitibi 

Un secret bien gardé dans le monde du hockey québécois, les Patriotes de l’UQTR ont eu l’occasion de mettre le hockey universitaire sous les projecteurs pendant quelques jours. L’Abitibi-Témiscamingue n’a pas manqué de modèles pour s’identifier à l’équipe. En plus de Mathieu Boucher, le défenseur Justin Bergeron et l’attaquant Louis-Filip Côté sont passés chez les Huskies de Rouyn-Noranda. Tandis que chez les Foreurs de Val-d’Or, Samuel Hould, David Noël, Félix Boivin et Julien Tessier ont occupé des rôles importants chez le vert et or, en plus de Simon Lafrance. 

Tous ces liens avec l’Abitibi se sont transformés en chimie d’équipe dans le vestiaire de l’équipe basée dans la Mauricie. 

«Il y a quelques gars que l’on a appris à détester dans le passé. La rivalité entre les Huskies et les Foreurs, on la connait. Quand tu joues pour les Foreurs, tu n’aimes pas les Huskies, et inversement. Au final, quand tu apprends à connaître ces gars-là, ce sont tellement de bonnes personnes. Tu ferais n’importe quoi pour eux», n'a pas caché Simon Lafrance, au terme de la finale de la Coupe Queen’s. 

Maintenant que les prochains mois serviront à célébrer ce titre, Mathieu Boucher espère que cette victoire nationale amènera l’étincelle à quelque chose de plus gros dans le hockey universitaire. Au Québec, Trois-Rivières est le seule université  francophone au Québec doté d’un programme de hockey masculin. Dans les dernières semaines, l’Université Laval a laissé entrevoir une possibilité de se joindre au circuit. 

«Ce circuit a beaucoup à se faire valoir. C’est vraiment un calibre de jeu relevé. Chez les Patriotes, plusieurs joueurs ont joué trois ans ou plus dans la LHJMQ. C’est vraiment une belle ligue pour ceux qui ne signent pas nécessairement au niveau professionnel, mais qui ont quand même un gros talent», a assuré celui qui a terminé les séries de la conférence de l’Ontario avec deux buts et deux passes en quatre parties. 

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média