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27 avril 2022

Ian-Thomas Bélanger - itbelanger@medialo.ca

Logement : Québec fait la sourde oreille à l’A-T

La crise du logement persiste alors que Québec nie qu’il y a un problème dans la région

Construction habitation logement

©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Archives/Thierry de Noncourt

L’absence de nouveaux logements demeure problématique en Abitibi-Témiscamingue.

Les préfets de l’Abitibi-Témiscamingue sont choqués des propos en chambre de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec, Andrée Laforest, qui refuse de reconnaître que la région est aux prises avec une crise du logement 

Lors de son intervention à l’Assemblée nationale le 26 avril, la ministre Laforest a déclaré que l’Abitibi-Témiscamingue était l’une des régions les moins touchées par la crise du logement. Cette dernière se penchait sur le bilan migratoire négatif pour expliquer sa réponse lors de la période des questions. La remarque de la ministre provoque de vives réactions auprès des préfets de la région. « Nous sommes dans une situation de plein emploi, avec un taux de chômage très bas mais nous n’avons pas assez de loyers. Il est grand temps que Québec adapte ses programmes aux réalités des régions. Les propos de madame Laforest sont complètement inexcusables car ils ne reflètent pas du tout la réalité de la région », soutient le président de la Conférence des préfets de l’A-T, Sébastien D’Astous. « …Nous tentons par tous les moyens de trouver des solutions alternatives à l’explosion des coûts de construction et où nous sommes constamment en train de dire que le logement est un enjeu majeur d’attractivité de l’A-T, une représentante du gouvernement affirme que nous sommes moins touchés par la crise », a fait savoir, de son côté, le préfet de la MRC de la Vallée-de-l’Or, Martin Ferron, qui invite d’ailleurs le ministre régional Pierre Dufour à faire des représentations auprès de la ministre Laforest. « L’augmentation fulgurante des coûts du marché locatif au cours des 10 dernières années ainsi que la proportion des gens qui dépensent plus de 30%, voire 50%, de leur salaire pour payer leur loyer sont des indicateurs que la ministre doit considérer avec beaucoup d’attention avant d’affirmer que nous sommes moins touchés par la crise », a conclu la préfète de la MRC de Témiscamingue, Claire Bolduc, par voie de communiqué.  

Réaction vive de la députée de Québec Solidaire dans Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien  

«Est-ce que la ministre de l’Habitation est au courant qu’il manque de logements partout en Abitibi-Témiscamingue? Le taux d’inoccupation est à 0,3% à Rouyn-Noranda, 1,1% à Amos, 2,2% à Val d’Or et 0,2%, à La Sarre. Y’en a pas, de logements! », s’est offusquée la députée lors d’une prise de parole à l’Assemblée nationale. Émilise Lessard-Therrien a fait valoir que la crise fait perdurer une autre crise, celle de la pénurie de main-d’œuvre dans la région. Elle demande que Québec reconnaisse immédiatement la crise du logement en Abitibi-Témiscamingue afin de pallier le plus rapidement possible au problème. 

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