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03 mai 2022

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Célébrer l’ANISIPI d’Amos-Harricana pour attirer les touristes

Un projet de 5.5 millions de dollars qui se concrétise

Anisipi

©Photo Marie-Frédérique Frigon

Le projet Anisipi a été dévoilé le 2 mai, devant partenaires et convives à Amos.

Le premier parc thématique voué à la ressource hydrique a été lancé officiellement le lundi 2 mai dans Amos-Harricana. Anisipi (prononcer Anizibi) mettra de l’avant l’eau sous différentes formes dont celle de l’entreprise montréalaise, Moment Factory, comme cerise sur le sundae, grâce à ses expériences immersives à couper le souffle.

Anisipi signifie, eau pure, dans la langue anishnabe et dès l’été 2022, sera un tout nouvel attrait touristique pour mettre en valeur la ressource hydrique du territoire. Félix Offroy, chargé projet Anisipi, nous partage sa vision de la ressource hydrique. «Pour moi, la ressource hydrique c’est la vie. C’est les fossés avec des grenouilles, la rosée du matin qui abreuve les petits mammifères et les fleurs, c’est les insectes qui viennent au monde pour nourrir les hirondelles, a-t-il imagé. Anisipi pour moi ce n’est pas qu’un projet touristique, mais aussi un projet doté d’une mission : la sensibilisation à la protection de l’eau. Nous sommes chanceux, dans notre pays, on a de l’eau un peu partout, on la prend un peu pour acquis. J’ai envie que ce projet nous en fasse prendre conscience, que tout le monde puisse y faire un peu plus attention.» 

Moment Factory et Éric Morin comme signature du projet 

Concrètement, différents endroits et thématiques seront exploités. D’abord, les ponts couverts qui ont marqué le développement du territoire. Trois aménagements seront réalisés (Pont de la chute à Rochebeaucourt, Alphonse-Normandin à Saint-Dominique-du-Rosaire et Émery-Sicard à Saint-Maurice-de-Dalquier), le circuit des fontaines, les parcours incitatifs, les oriflammes, le pavillon de l’esker de Saint-Mathieu-d’Harricana et  quatre sites développés par Moment Factory, le clou du spectacle. 

«Après cinq ans de travail, on a très hâte de présenter au public ce qu’on a développé, mais aussi de créer des expériences qui vont amener les gens à se retrouver», a partagé la directrice affaires publiques pour Moment Factory, Marie-Pier Veilleux.  

«L’idée d’offrir une forme de divertissement, qui va susciter de l’émotion, qui va rassembler les gens en les rapprochant de la nature, nous motive énormément.» 

Une touche abitibienne 

Le cinéaste originaire de Rouyn-Noranda, Éric Morin, a participé au projet Anisipi. «Je suis très heureux de partager mon expérience de créateur abitibien et mon expérience avec Moment Factory qui m’a amené partout dans le monde, a-t-il affirmé lors du lancement. À chaque projet (de Moment Factory), il y a toujours une notion d’enracinement. Je veux d’ailleurs remercier les gens de la communauté de Pikogan et celle d’Amos qui ont bien collaboré pour explorer toutes les avenues pour que tout ça devienne un projet d’envergure internationale.» 

4 expériences immersives 

Quatre expériences immersives ont été développées. À chaque fois, la lumière et les projections sont utilisées. Tout d’abord, à la plage municipale, au coucher du soleil, les visiteurs vont vivre l’expérience des glaciers, une immense structure lumineuse qui va s’animer sur le lac Beauchamp. Au Refuge Pageau, nous pourrons entrer dans la mémoire de Michel Pageau, une expérience participative et ludique. À Pikogan, une installation visible de partout marquera le territoire, un immense tipi lumineux. Un film sera projeté à l’intérieur du tipi. Il a été réalisé avec la collaboration d’Éric Morin et Kevin Papatie. Au puits municipal d’Amos, Moment factory a magnifié l’objet grâce à un spectacle immersif.   

Anisipi

©Photo gracieuseté

Une affiche signée Frank Polson

Une affiche signée Frank Polson 

Le visuel promotionnel d’Anisipi a été co-créé par l’artiste Stéphane Poirier ainsi que le peintre algonquin, Frank Polson, avec son style woodland. «Le poisson prédominant a été choisi pour illustrer l’idée du parcours qui célèbre l’eau dans toutes ses formes, l’eau vivante, l’eau mémoire. Le poisson représente également le souffle de la vie de la terre et la connaissance de ses mémoires.» 

Un projet pour courtiser les voyageurs 

Les gouvernements provincial et fédéral, Desjardins, la MRC d’Abitibi, Eska font partie de la longue liste de partenaires qui rendent possible Anisipi.   

La ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a participé à la hauteur de 1,8M$. La ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, a accordé 274 000$ au projet. «Les Québécois contribuent à l’augmentation du tourisme dans les régions et les voyageurs commencent à revenir. La concurrence est encore plus vive. Nous devons pouvoir nous appuyer sur des projets comme Anisipi pour courtiser les voyageurs et les amener chez nous», a déclaré la députée d’Abitibi-Ouest, Suzanne Blais 

La cheffe du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni, Monik Kistabish, a expliqué de quelle façon sa communauté a collaboré au projet. «Dans le cadre d’Anisipi, nous avons travaillé avec tous les partenaires avec un objectif commun : la protection de l’eau. Depuis des millénaires, nous avons parcouru nos vastes territoires. À cette époque, les voyageurs reconnaissaient le territoire grâce aux longues séquences de portage. Ils voyaient la ligne de partage des eaux et choisissaient leur parcours en fonction de celle-ci du sens du courant. C'est de cette histoire que Anisipi s’est inspirée pour mettre en valeur notre culture et notre rapport à l’eau.» 

La Caisse Desjardins d’Amos a aussi participé au démarrage de ce nouveau projet avec un investissement de 250 000$. «Ce partenariat est rendu possible grâce au Fonds du grand mouvement. Lors de ces annonces officielles, on parle d’argent, mais d’abord, il faut parler de fierté. Cet investissement aura un impact durable sur notre communauté.» 

Anisipi

©Photo Marie-Frédérique Frigon

Anisipi, un projet collectif qui permettra au secteur d'Amos de rayonner à l'international-Sébastien D'Astous, maire d'Amos

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