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10 mai 2022

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

«L’autobus était programmé pour demain» - M. Desruisseaux

Gatineau élimine Val-d'Or en quatre rencontres

Foreurs Val-d'Or - Olympiques Gatineau

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Ils y croyaient jusqu'à la toute fin, mais les Foreurs de Val-d'Or ont dû s'incliner contre les Olympiques de Gatineau

HOCKEY JUNIOR - Tout le monde y croyait au Centre Agnico Eagle : les partisans, les joueurs, les entraîneurs. Certains rêvaient déjà d’une rencontre ultime, jeudi soir. Or, un revirement de situation spectaculaire et trois buts rapides des Olympiques plus tard, c’était la fin des émissions chez les Valdoriens.

Le scénario était presque parfait pour les locaux. Ceux-ci jouaient de loin leur meilleur match de cette série. Rien ne semblait déranger le vert et or et son gardien Tristan Boileau. Justin Robidas venait de porter le compte à 2-0 avec environ 16 minutes à faire à la rencontre.

C’est alors que ce sentiment de sécurité s’est transformé en situation d’urgence pour les hommes de Maxime Desruisseaux. En précisément six minutes, Donovan Arsenault, Mathieu Bizier (2) et Cole Cormier (2) ont renversé la situation pour le reste de la soirée. Les dernières tentatives ont été vaines pour pousser cette partie en prolongation et Tristan Allard ainsi Bizier (3) ont scellé le sort de la formation abitibienne dans un filet désert, et ainsi confirmer l'élimination en quatre rencontres.

«Quand tu arrives à ces matchs-là, la ligne est tellement mince entre la victoire et la défaite. Je le dis depuis le début de l’année, mais notre groupe est incroyable. On n’a pas de mauvais individu et ce sont toutes de bonnes personnes. Il y a de l’apprentissage là-dedans, mais je suis tellement fier d’eux», a lâché Maxime Desruisseaux en point de presse.

«Gatineau avait peut-être une plus grosse profondeur. Il avait leurs deux gardiens. Outre ça, on a réussi à aller chercher le premier match. Dans le deuxième, on était dans le coup jusqu’au début de la troisième période. Ça ne joue pas de grand-chose, mais c’est de l’expérience et de la maturité en tant qu’équipe», a-t-il renchéri.

Sentiment d’impuissance

Ça arrive toutes les années, mais jamais on ne s’y habitue. Chaque fin de saison amène son lot de départs déchirants chez les différents joueurs de 20 ans. Dans le cas de cette saison, les sentiments crève-cœur avaient un côté plus amer chez chaque membre du trio.

Pour Émile Lauzon, c’est la fin d’un chapitre local et familial qui aura vu, à l’instar de la famille Henley, une marque se former à jamais dans l’histoire du hockey témiscabitibien. Même si les Foreurs laissaient planer une mince chance d’espoir de le revoir en uniforme au début de la série, le centre n’aura jamais eu droit à cette opportunité, brisée par les nombreuses blessures.

Pour Thomas Pelletier, un bête faux pas lui aura empêché de se faire justice dans cette série. Incommodé par une blessure à un pied depuis vendredi dernier, le défenseur visait un potentiel retour au jeu lors du match #5. À l’instar de Lauzon, il a dû regarder le spectacle se finir de manière amère, voire quelque peu cruelle.

Pour Jérémy Michel, celui qui quitte les Foreurs après cinq saisons et 323 matchs dans l’uniforme vert et or, ce sera une déception après avoir tout tenté pour transporter son équipe sur ses épaules, lui qui a passé près d’un championnat, le printemps passé.

«Le match a changé de côté assez rapidement. Les gars ont donné un bel effort. Pendant toute la rencontre, j’étais au bout de mon siège. C’était un beau match à voir. Je suis plus que fier de mes coéquipiers. Ils ont tellement tout donné et je suis heureux d’avoir pu passer la saison au complet avec eux», a raconté Thomas Pelletier.

«Si je pouvais parler au Jérémy de 16 ans, je lui dirais d’en profiter. Même avec plus de 300 matchs, ça passe vraiment rapidement. Je me suis fait dire la même chose quand je suis arrivé dans cette ligue. Tu n’y crois pas lors de ta première saison, mais après cinq ans, tu le constates», a philosophé Michel, qui a été choisi deux rangs avant Thomas Pelletier à l’encan 2017 de la LHJMQ.

 

Foreurs Val-d'Or

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Avant de quitter la glace pour une dernière fois, Jérémy Michel a fait une longue étreinte à son capitaine, compagnon de trio et ami, Justin Robidas.

L’élève contre le mentor

Même si Maxime Desruisseaux est passé par ce chemin lorsqu'il était lui-même un joueur dans la LHJMQ, le fait de vivre cette saison de fou comme entraîneur-chef recrue lui servira pour la suite des choses. Parmi ses mentors qui ont été à côté de lui lorsqu’il faisait ses classes comme adjoint chez les Tigres de Victoriaville, on retrouvait Louis Robitaille, qui est maintenant le grand manitou hockey des Olympiques de Gatineau.

Les deux hommes ont eu l’occasion de se faire une bonne poignée de main franche après la rencontre, signe du grand respect entre les deux protagonistes derrière le banc.

«Louis représente toujours un bon défi. On y croyait tellement. Quand j’ai vu le match de lundi, je me disais qu’on avait vraiment une chance. Ce n’était pas une blague, l’autobus était programmé pour demain et on était à descendre à Gatineau. J’étais motivé, car je le savais qu’il n’en manquait pas gros. Si on avait été éliminé en trois parties, sans toucher à la rondelle, cela aurait été différent», a ajouté l’entraîneur.

Zachaël Turgeon avait ouvert le pointage, dès les premières minutes de ce duel. Sa remise devant le filet a dévié sur le défenseur Justin Bergeron avant de tromper la vigilance de Rémi Poirier.

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