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18 mai 2022

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

Une sonde fait maison pour mesurer la vitesse du son en altitude

Trois étudiants du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue lancent la sonde «Inertie»

Nanikana - Inertie

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

De gauche à droite : Guy Tremblay (vice-président corporatif du groupe CMAC-Thyssen), Jérémie Belzile (enseignant), Maxime Germain, Pierre-Alexandre Roy, Samy Ailas et Jean-François Nadeau (président de Nianikam-Aérospatiale).

SCIENCE - En pause pendant la pandémie, l’organisme Nanikana-Aérospatiale repart de plus belle avec des projets de niveau supérieur. En association avec le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, le ballon-sonde «Inertie» sera au cœur de la mission cible de la programmation 2022.

Tous trois étudiants au niveau collégial, Pierre-Alexandre Roy, Samy Ailas et Maxime Germain se sont inspirés d’une récente expérience de la NASA sur Mars et d'un segment humoristique de l’émission «Infoman» pour en faire leur épreuve synthèse dans le cadre de leur programme d’études en Sciences de la nature. À l’aide d’une sonde et d’un ballon, les trois jeunes hommes veulent calculer et comparer les différences dans la vitesse du son selon différentes altitudes.  

Pesant à peine plus d’un kilogramme, la sonde fera un voyage de 34 400 mètres en altitude, soit le double de la hauteur de vol d’un avion. Celle-ci décollera de Preissac et effectuera un vol de près de 3 heures avant d’atterrir en pleine forêt, au nord de Lebel-sur-Quévillon. 

«À la base, on voulait juste prendre une petite boîte ainsi qu’une caméra et voir ce que ça allait donner. Finalement, on fait une expérience de niveau universitaire», illustre Samy Ailas.  

Pour la première fois, Nanikana ne sera pas impliqué lors de la journée de vol. Les étudiants seront laissés à eux-mêmes pendant cette journée, incluant l’étape de la récupération de la sonde lorsqu’elle redescendra au sol. 

«Ce sera leur vol à eux. Ça leur permettra d’avoir le maximum de données possibles ainsi que d’avoir le plus haut et plus long vol possible. C’est ce qu’ils souhaitaient et on est arrivé à un consensus», explique le président et intégrateur système chez Nanikana, Jean-François Nadeau.  

Des difficultés énormes 

Le résultat final est impressionnant, mais il ne montre pas les centaines d’heures de travail, les difficultés d’horaire et d’équipements ainsi que le financement qui ont été nécessaires afin de pousser le tout à un niveau supérieur. Du premier prototype de sonde qui pesait près de 7 kg, les étudiants ont repensé le concept jusqu’à obtenir une quatrième version vraiment plus légère.  

«Pour ce qui est de la programmation, le père de Samy nous a aidés, car il est à l’université, nuance Maxime Gervais. À l’intérieur, c’est comme un mini-ordinateur qui va aller prendre des mesures pendant que le ballon va monter dans l’atmosphère. Sinon, nous avons participé à l’organisation, nous avons fabriqué la sonde, nous avons été cherchés des commanditaires, ajoute quant à lui Pierre-Alexandre Roy». 

«Ceci démontre que tous les types de science et que tous les sujets à l’école sont importants. En travaillant, ils voient tout ce qu’il y a à faire. Ici, on le fait à un niveau stratosphérique, mais quand on fait des fusées avec les écoles secondaires, c’est le même principe. On se demande à quoi ça sert de savoir comment calculer l’aire d’un cercle. C’est comme ça que l’on construit le parachute», note Jean-François Nadeau. 

Quatre autres projets sur la table 

Outre «Inertie», Nanikana ne chômera pas d’ici la fin de l’été. Au total, quatre autres projets figurent dans les plans de l’organisme, dont certains retours après quelques années d’inaction. Tout d’abord, l’organisme travaillera à la certification d’une nouvelle fusée, BanShee-3. Celle-ci sera utilisée afin de propulser le projet Destiny-3, qui servira à transporter une capsule de vol autonome à une hauteur de 1,2 kilomètre.

Par la suite, le microsatellite ProtosAT subira une importante mise à jour pour devenir un relais pour les réseaux amateurs. Finalement, la SkyCam de Nanikana-Aérospatiale renaîtra de ses cendres après trois ans d’inactivités. Dorénavant, elle pourra enregistrer des phénomènes vus dans le ciel, que ce soit des comètes, des satellites ou des avions. 

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