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07 juillet 2022

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

«On se sent trahies et abandonnées par les décideurs»

Les Mères au front et leurs alié.e.s invitent la population à confronter le conseil municipal

Mères au front et leurs allié.e.s Rouyn-Noranda

©Gracieuseté

Les Mères au front et leurs allié.e.s réclament des mesures concrètes pour répondre à la crise de l’arsenic.

Un appel a été lancé sur les réseaux sociaux pour inviter la population à se joindre au groupe «Mères au front et leurs alié.e.s» à l’occasion de l’assemblée ordinaire du conseil municipal de Rouyn-Noranda, le 11 juillet. Elles vont demander aux élus de se positionner sur les émissions d’arsenic. 

«Mères au front - Rouyn-Noranda vous donne rendez-vous au conseil municipal, lundi le 11 juillet, à 20h, pour réclamer que nos élu.e.s municipaux se positionnent officiellement pour exiger que la norme d'arsenic québécoise de 3ng/m³ soit appliquée à la fonderie Horne. Il est temps d'arrêter de jouer avec notre santé!», peut-on lire dans l’invitation.  

Perte de confiance 

Émilie Robert, biologiste et porte-parole du mouvement à Rouyn-Noranda, explique que ses membres et une large partie de la population ne font plus confiance aux élus. «On se sent trahies et abandonnées par les décideurs. Quand on entend les témoignages des gens, ça arrache les larmes. En tant que mère, je partage ce sentiment de culpabilité, parce que j’ai habité là pendant cinq ans. Mon premier enfant est né prématurément et mon autre est asthmatique, je me questionne si c’est parce que je l’ai envoyé à la garderie à côté de la fonderie?», a-t-elle confié.  

En juin 2019, la mairesse de Rouyn-Noranda déclarait que la Ville allait jouer le rôle de chien de garde. Pour les Mères au front, cette attitude est insuffisante et le conseil municipal devrait agir avec plus de vigueur et de diligence. «Il faut que les citoyens et citoyennes s’organisent ensemble. Il ne faut pas laisser ça dans les mains de nos dirigeants. Personnellement, je n’ai plus confiance. Ça fait de trop nombreuses années qu’il ne se passe rien. Il ne faut plus laisser passer ça», s’est-elle révoltée. Mme Robert souhaite que l’ensemble des particules fines et des métaux soit mesuré. D’autres contaminants peuvent aussi représenter un danger pour la santé, comme le cadmium. Elle rappelle aussi que, en raison de la crise du logement et d’autres circonstances, les familles affectées n’ont pas nécessairement le choix de déménager, plusieurs n’en ont pas la possibilité. «On veut que les membres du conseil exigent, comme nous, le respect des normes», a-t-elle conclu.  

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