Société
Retour21 septembre 2022
Ian-Thomas Bélanger - itbelanger@medialo.ca
Appel au calme dans le dossier de l’arsenic à R-N
Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda–CSN réagit
©Patrick Rodrigue
La CSN demande à la population de cesser le harcèlement des travailleurs dans le dossier des émanations d’arsenic et de métaux lourds par la fonderie Horne
Le syndicat confirme que des travailleurs de la fonderie ont été injuriés en public à cause de leur affiliation avec la fonderie Horne, qui est au cœur d’une polémique sur la qualité de l’air depuis quelques mois. « Après l'élection, il va falloir continuer à vivre ensemble et je crains que cette division dans la population laisse des séquelles. Nous ne sommes pas des criminels, seulement des travailleurs », a déclaré le président du Syndicat des travailleurs de la mine Noranda–CSN, Stéphane Larente. « Plutôt que d'accuser les travailleurs, la population devrait participer à la consultation publique sur la proposition de diminution des émissions d'arsenic à 15 nanogrammes, qui se tiendra du 6 au 20 octobre », a-t-il ajouté par voie de communiqué. Le leader syndical rappelle que ses membres sont les premiers à vouloir une diminution des émissions de l'usine, puisqu'ils y travaillent tous les jours. Rappelons que certains travailleurs avaient rapporté s’être fait traiter de « tueurs d’enfants » par des citoyens en colère. Le syndicat demande ainsi aux citoyens de diriger leur colère ailleurs que sur les travailleurs de la fonderie.
©Photo Glencore Canada Fonderie Horne
Le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda–CSN demande à la population de cesser le harcèlement psychologique sur les travailleurs de la fonderie Horne dans le dossier des émanations toxiques
Crainte de fermeture
De plus, l’inquiétude d’une fermeture possible de la fonderie est très présente chez les travailleurs depuis le début de la polémique. « Il faut voir la Fonderie Horne comme un élément important dans l'économie du Québec et dans le recyclage des appareils électroniques, des batteries de cellulaire, d'ordinateur ou encore de voiture électrique. On va faire quoi avec tous ces appareils si on la ferme ? » a fait valoir le président de la Fédération de l'industrie manufacturière–CSN, Louis Bégin. Par ailleurs, le premier ministre sortant, François Legault, avait déjà laissé planer le spectre de la fermeture quand la question lui fut posée l’été dernier. Rappelons que le Syndicat des travailleurs de la mine Noranda–CSN, qui est affilié à la Fédération de l'industrie manufacturière–CSN, compte environ 400 membres dans son unité de la fonderie Horne.
Commentaires