Un nouveau pavillon de cinq étages s’ajoutera au Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or

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La maquette de ce que sera le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or, après les travaux.

AUTOCHTONE - Le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or aura des ajouts majeurs à ses services. L’organisme a annoncé, lundi, un agrandissement de 60 M$ à sa bâtisse située sur la 7e rue.

Un nouveau pavillon de cinq étages, complètement carboneutre, sera construit de manière adjacente à l’établissement. En plus de créer un espace dédié à la clinique, un volet hôtelier de 48 chambres verra le jour pour accueillir les patients qui transitent vers le Centre d’amitié autochtone. Le bâtiment actuel sera aussi rénové afin de prolonger sa durée de vie.

Les deux tiers du financement proviennent du gouvernement du Canada, tandis que le dernier tiers est absorbé équitablement par le gouvernement du Québec et la Fondation Lucie et André Chagnon. Le CAAVD tentait de concrétiser cette idée depuis 2017.

Cette annonce s’inscrit dans la démarche afin de rétablir les relations entre les peuples autochtones et les allochtones, estime la directrice générale du centre, Édith Cloutier. Alors que Val-d’Or s’est retrouvé dans le dossier des disparitions et la mort de femmes autochtones, celle-ci apprécie de voir les recommandations être prises au sérieux.

«On voit que l’on veut poser des gestes concrets pour mettre la réconciliation de l’avant. On peut en parler et faire des appels à l’action et retrouver des recommandations. Par contre, si ça repose sur une tablette, ça n’aura pas de sens»

«Je dirais que Val-d’Or est maintenant un exemple à suivre. La preuve : dans les deux dernières années, on a développé plusieurs petits Val-d’Or ailleurs au Québec, dans le même style», avance le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations, Ian Lafrenière.

Une main-d’œuvre présente

Le contexte de pénurie de main-d’œuvre ne représente pas un énorme défi pour cet agrandissement, laisse croire Édith Cloutier. Pendant que le centre emploie près d’une centaine d’employés, une nouvelle équipe devra être mise en place pour assurer le service d’hôtellerie. Pour le reste, la convergence des services devrait bonifier le CAAVD.

«Certes, on vit le défi de la main-d’œuvre, mais nous avons des équipes qui sont réparties dans d’autres locaux, à Val-d’Or, car nous n’avons pas la place pour toutes les abriter», rassure la directrice générale.

La cohabitation entre la médecine traditionnelle et les connaissances autochtones pourra aider à pourvoir les postes vacants.

«Je pense notamment aux sages-femmes, qui ont un apport très important, sans être une médecine dite traditionnelle. C’est quelque chose sur lequel on travaille. Est-ce que d’autres personnes peuvent venir en aide en santé mentale? Nous sommes très ouverts à cela. Ce qu’on amène aujourd’hui va définitivement amener du changement, ailleurs au Québec», prédit Ian Lafrenière.

Le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or entrera bientôt en appel d’offres pour débuter les travaux vers le printemps 2024. La date de livraison du nouveau pavillon et de l’agrandissement de la bâtisse se situerait à l’été 2026.

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