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12 mai 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

Un nouveau camp-hôtel pour travailleurs à Malartic

Une collaboration fructueuse entre Autochtones et Allochtones

camp-hôtel Malartic

©Michel Ducas - Le Citoyen Val d'Or - Amos

C’est en grande pompe qu’a été inauguré le nouveau camp de travailleurs Assibi-RJLL, à Malartic.

Un consortium formé des entreprises Assibi, de Lac-Simon, et RJLL, basée à Rouyn-Noranda, inaugurait jeudi (11 mai) la première phase d'un nouveau camp pour travailleurs à Malartic. 

Situé sur le prolongement de la 3e avenue, le camp d’une quinzaine de chambres comprend une buanderie, un espace commun, une cuisine avec cuisinier et une quinzaine de chambres, qui pourront être louées pour différentes périodes à des entreprises qui viennent effectuer des travaux dans la région.  On pense notamment à des compagnies de forage qui ont des campagnes dans la région et qui vont bénéficier de ces installations. 

Par nécessité 

Les deux entreprises, qui travaillent justement dans le secteur du forage, avaient des problèmes à loger leurs travailleurs dans le secteur.  «On avait loué des chambres au Camp urbain (NDLR : un complexe similaire situé également à Malartic), mais ils avaient des réservations pour des arrêts de production (shutdowns), se rappelle l’un des promoteurs du nouveau camp, David Bradley.  Nous avions fait l’acquisition d’une maison pour l’adapter à nos besoins, mais la Ville de Malartic nous a avisé que nous n’étions pas conformes.» 

«Au lieu de les mettre dehors cavalièrement, nous leur avons offert de travailler avec eux pour trouver une solution, ajoute le maire de Malartic, Martin Ferron, présent pour l’inauguration.  Nous avions un secteur en plein développement, et nous avons réussi à leur trouver un terrain pour une construction neuve.  Il est arrivé trop souvent que des entreprises de l’extérieur venaient travailler chez nous et ne laissaient rien derrière elles.  Cette fois, c’est différent.» 

Un an et 2M$ plus tard, la première phase du projet a vu le jour, en collaboration avec la communauté de Lac-Simon.  «C’était important pour nous d’avoir la participation de la communauté, souligne David Bradley.  Nous voulions un partenariat qui soit bénéfique pour les deux parties tant au niveau économique que du point de vue de la main-d’œuvre.  Plusieurs membres de la communauté de Lac-Simon ont pu développer des compétences grâce à ce projet.  C’est donc une situation gagnant-gagnant.»  

Un camp «clé en main» 

Les résidents de ce camp-hôtel ont droit à tout le confort possible : une chambre avec lit double, une salle de bain complète pour deux chambres, en plus d’avoir leurs trois repas préparés par un cuisinier sur place, y compris une boîte repas pour emporter sur leur lieu de travail.  «Pour avoir vécu sur différents camps de forage je peux dire que c’est un souci de moins pour les travailleurs que de ne pas avoir à se déplacer pour leurs repas, indique David Bradley.  De plus, le cuisinier est conscient que leur travail est exigeant, et il va préparer ses repas en conséquence.» 

Des salles de lavage sont également à la disposition des travailleurs. «Ils n’ont qu’à apporter leurs vêtements et leur literie, indique M. Bradley.» 

La confiance 

Pour les membres de la communauté de Lac-Simon, cette opportunité d’affaires arrive à point nommé.  «On a senti tout de suite une connexion, s’est rappelé le nouveau chef du Conseil de la Nation Anishinabe, Lucien Wabanonik.  Habituellement, nous, des Premières-Nations, on est méfiant dans ce genre d’aventure, à cause du lien parfois trop capitaliste.  Mais cette fois, on sentait que M. Bradley et ses associés étaient sincères.  On veut devenir partie prenante du développement de la région, de son économie.  Pour nous, la réconciliation, ça prend aussi cette forme-là.» 

M. Wabanonik veut que cette association entre Assibi et DJLL serve d’exemple.  «Il faut aller au-delà des préjugés, dit-il.  Ce partenariat nous a offert de bons emplois payants, c’est une première, je crois, en Abitibi-Témiscamingue.»  

Et ce n’est pas fini, puisque l’immeuble inauguré jeudi n’est que la première phase de ce qui deviendra un complexe.  «On travaille à un deuxième camp-hôtel, qui serait construit en miroir du premier, annonce David Bradley.  La cuisine existante a été pensée pour accueillir le double de pensionnaires, ce qui fait qu’elle pourrait servir les résidents des deux immeubles.» 

Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le consortium Assibi-RJLL avait une belle surprise pour les membres de la communauté de Lac-Simon.  En effet, l’entreprise a profité de l’inauguration pour annoncer son partenariat financier avec Le pow-wow de Lac-Simon, qui aura lieu en juillet prochain.  «Comme quoi les retombées dépassent les simples questions d’emploi », exprime M. Bradley. 

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