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29 mai 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

2,3M$ pour rendre l’Abitibi-Témiscamingue plus attirante

Le président d’Attractivité Abitibi-Témiscamingue, Louis Bourget, (à gauche) estime que la région doit apprendre à retenir les immigrants, «à les enraciner», dit-il.

Louis Bourget

©Sophie Rouillard

Le président d’Attractivité Abitibi-Témiscamingue, Louis Bourget, (à gauche) estime que la région doit apprendre à retenir les immigrants, «à les enraciner», dit-il.

Plusieurs ministères et organismes régionaux s’unissent pour mettre sur pied une stratégie d’attraction et d’établissement durable des nouveaux arrivants sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue.  

Au total, 2,3M$ seront consacrés sur trois ans à concrétiser l’entente sectorielle de développement.  Une nouvelle qui réjouit les élus régionaux, à commencer par le président de la Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue, Sébastien d’Astous.  « À titre d'élues et élus municipaux, nous sommes très sensibles à la pénurie de main-d'œuvre et aux seuils migratoires déficitaires sur notre territoire, de dire le maire d’Amos. Nous savons que notre région a des attraits absolument exceptionnels et nous sommes heureux de voir apparaître une entente permettant d'agir promptement face aux défis en matière d'attraction et d'enracinement des nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants. Cette entente, qui résulte directement d'une collaboration soutenue entre les cinq territoires de MRC voulant intervenir sur un enjeu commun, permettra à la fois de consolider nos actions passées et d'innover pour attirer des travailleuses et travailleurs, des familles et des étudiantes et étudiants.» 

Plusieurs ministères vont ajouter des fonds dans cette entente, notamment le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation et le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale.  La Conférence des Préfets et les cinq MRC de la région sont également parties prenantes de cette entente. 

Image de marque et stratégie de promotion 

C’est Attractivité Abitibi-Témiscamingue qui sera responsable de la mise en œuvre de la campagne.  L’organisme mettra sur pied un plan d’action et une image de marque.  Le but :  que l’Abitibi-Témiscamingue devienne une destination à envisager pour les nouveaux arrivants.  Car ici, plus qu’ailleurs au Québec, la pénurie de main-d’œuvre est un défi.  « L'Abitibi et le Témiscamingue font face à un important déficit de main-d'œuvre, rappelle le député caquiste de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Daniel Bernard. La venue de nouvelles résidentes et de nouveaux résidents est une des pistes de solution pour relever ce défi.  Cette entente sectorielle favorisera l'attraction, mais surtout l'établissement permanent de cette future population abitibienne et témiscamienne.» 

Le programme fonctionnera par projets.  Les organismes de la région pourront présenter, le temps venu, des demandes d’aide aux gestionnaires du programme, que ce soient des entreprises privées, des corporations municipales ou des organises sans but lucratif.  Un comité de sélection établira des critères et distribuera l’aide en conformité avec les critères qui auront été établis.  Les organisations autochtones seront aussi invitées à soumettre leurs projets.  

L’enjeu de la rétention 

«On attendait cette bonne nouvelle depuis plus de deux ans, indique le président d’Attractivité Abitibi-Témiscamingue, Louis Bourget.  Les besoins en main d’œuvre sont criants dans la région, et ce, depuis longtemps.  Plusieurs organisations de chez nous font des démarches à l’international pour trouver du personnel, mais ce n’est pas toujours facile.» 

Louis Bourget estime qu’attirer les gens est moins difficile que de les retenir en Abitibi-Témiscamingue.  Il donne l’exemple d’un concessionnaire automobile qui est allé recruter des travalleurs à l’étranger.  «Ils sont venus dans la région, mais après un certain temps, ils ont quitté pour les grands centres.  Notre grand défi se retrouve là, celui de retenir les travailleurs d’ailleurs, de les enraciner chez nous.  Nos organismes font du bon travail dans les circonstances, mais il faut faire plus.»          

Les seuils d’immigration 

Louis Bourget espère que la région pourra tirer parti de la hausse des seuils d’immigration qu’envisage le gouvernement Legault.  «Le gouvernement semble vouloir montrer une certaine ouverture dans ce dossier, affirme Louis Bourget.  Est-ce qu’on va avoir notre part?  Cela reste à voir.  Bien sûr, l’Immigration n’est pas LA solution, mais elle en fait partie.»  

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