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02 juin 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

Deux femmes de la région recevront des doctorats honoris causa

Danielle Trottier et Frances Mowatt seront honorées par l’UQAT 

Doctorats honoris causa UQAT

©Gracieuseté - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Danielle Trottier, de Dupuy, et Frances Mowatt, de la Nation Abitibiwinni de Pikogan, recevront un doctorat honoris causa de l’UQAT le 10 juin prochain

L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue rendra un hommage particulier à deux femmes d’exception lors de sa cérémonie de collation des grades, qui se tiendra le 10 juin prochain.  L’auteure Danielle Trottier, de Dupuy, et la traductrice Frances Mowatt, de la communauté Abitibiwinni de Pikogan, verront leur carrière être célébrée en grand par l’institution d’enseignement supérieur. 

ans apparaître elle-même au petit écran, Danielle Trottier fait partie du paysage télévisuel québécois depuis plus de 20 ans.  Ce n’était pourtant pas la voie qu’elle désirait emprunter à l’origine, elle qui détenait une maîtrise en…muséologie.  C’est un peu par hasard, alors qu’elle suivait un cours de scénarisation, qu’elle a écrit sa première grande série.  C’est ainsi qu’est née Emma, en 2001, une série dramatique qui prendra l’antenne entre 2001 et 2004 sur le réseau TVA, avec dans le rôle-titre Élise Guilbault.  Cette série donnera naissance à une grande histoire d’amour entre le public et l’auteure.    

De La promesse à Unité 9 

Dès lors, tout ce que touche Danielle Trottier se transforme en or.  Elle écrit La promesse (2005-2012), et surtout Unité 9, la série-culte qui captivera toute une nation et qui permettra à des comédiennes telles que Guylaine Tremblay et Debbie Lynch-White de connaître la consécration.  Malgré tous les prix qu’elle a reçus à l’échelle québécoise et canadienne, Danielle Trottier n’a pas oublié sa région, elle qui a signé, pour la troupe À cœur ouvert d’Abitibi-ouest, la pièce à grand déploiement Le paradis du Nord.  

Le succès d’estime de Danielle Trottier tient beaucoup à l’originalité des thèmes et à toute la nuance de ses personnages.  «Danielle Trottier possède cette faculté extraordinaire de créer des personnages tout en nuances auxquels les téléspectatrices et téléspectateurs s'attachent à tout coup, peut-on lire dans le communiqué de l’UQAT. Rien n'est jamais tout noir ou tout blanc sous la plume de celle qui se tient loin des clichés et des lieux communs. Pas de bon ni de méchant dans ses œuvres, rien que des êtres humains en quête d'eux-mêmes.» 

Traduire l’intraduisible 

De son côté, Frances Mowatt a consacré sa vie à la conservation de ses racines, à commencer par la langue de ses ancêtres.  Membre de la nation Abitibiwinni, Mme Mowatt a consacré sa vie à la conservation de l’Anicinapemo8in (langue algonquine).  Non seulement a-t-elle travaillé à conserver sa langue, elle a contribué à la garder vivante au moyen d’outils pédagogiques qu’elle a dû créer de A à Z.  En lui décernant ce doctorat, l’UQAT reconnaît le travail dans l’ombre de Mme Mowatt, qu’elle qualifie de «force tranquille». 

Pour saisir l’ampleur de la tâche que Frances Mowatt a accomplie, il faut savoir que l’anicinapemo8in est une langue très imagée, et que plusieurs mots et expressions qu’elle doit traduire du français n’ont aucun équivalent dans cette langue.  Parmi ses travaux le plus importants, elle a traduit la Charte canadienne des Droits et libertés, ainsi que la série télévisée Pour toi Flora, qui traite du douloureux épisode des pensionnats autochtones. 

Des comptines 

L’un des objectifs principaux de Frances Mowatt est de garder sa langue et sa culture vivantes. Et cela passe par la revitalisation et la réappropriation de la langue chez les jeunes. Elle a notamment créé des comptines et des chansons, en plus de produire du matériel pédagogique pertinent et adapté aux besoins des élèves et de l'enseignement dans les communautés. 

«Parce que la langue est porteuse d'espoir, de fierté, qu'elle appelle aux racines identitaires, il est juste d'affirmer que par son travail, Frances Mowatt favorise l'autodétermination et l'autonomie de son peuple, peut-on lire dans le communiqué diffusé par l’UQAT. En cette Décennie internationale des langues autochtones (2022-2032) proclamée par l'Assemblée générale des Nations unies, il allait de soi pour l'UQAT d'honorer les efforts et la contribution inestimable de Mme Mowatt au maintien, au renforcement ainsi qu'à la revitalisation de la langue anicinape.» 

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