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06 septembre 2023

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

Une forteresse à bâtir dans la Grosse Pomme pour Pascal Daoust

L'un des six directeurs généraux de la nouvelle PWHL

Jacob Gaucher - Drakkar Baie-Comeau

©gracieuseté - Dany Germain

Pascal Daoust (à droite) sera à la tête de la nouvelle équipe professionnelle de hockey féminin, à New York.

HOCKEY FÉMININ - Remercié par les Foreurs de Val-d’Or il y a près de sept mois, Pascal Daoust s’embarque dans le défi le plus excitant et historique sur sa table à dessin. Après les traversées de la route 117, l’ancien directeur général met le cap vers New York afin de jeter les bases d’une nouvelle forteresse pour le hockey professionnel féminin.

Un peu moins sous les projecteurs du monde du hockey dans les derniers mois, Daoust se retrouve parmi les six dirigeants hockey qui érigeront les premières pierres de la «Professional Women's Hockey League» (PWHL). Ce nouveau circuit réunira, sous une même bannière, les meilleures joueuses de hockey au monde et leur permettra de vivre de leur passion commune. 

Si des marchés comme Montréal, Toronto et Boston sont de bons marchés pour le hockey féminin, New York reste un bastion difficile à conquérir. Avec l’une des plus grandes offres sportives sur la planète, il ne sera pas facile pour le hockey féminin de se tailler un marché dans la Grosse Pomme, mais le nouveau directeur général concède que ça fait partie du charme de l’offre d’emploi. 

«C’est le rêve de beaucoup de monde de bâtir sa propre équipe et de construire une organisation au complet, à partir de zéro. C’est certain que je ne pouvais pas dire non», admet-il, quelques jours après son embauche. 

Ayant un bagage comme entraîneur-adjoint dans le hockey universitaire féminin, le principal intéressé compile aussi de l’expérience comme directeur général dans la LHJMQ, en plus d’entraîneur privé pour des joueurs professionnels de la LNH. 

Daoust retrouvera d’ailleurs son ancienne patronne chez les Carabins de l’Université de Montréal, Danièle Sauvageau, qui sera son homologue pour la franchise de Montréal. L’Abitibi-Témiscamingue aura aussi un autre petit lien avec la PWHL, alors que Gina Kingsbury, qui a grandi dans les rues de Rouyn-Noranda, sera à la tête du côté de Toronto. 

«Danièle et moi avons gagné deux titres nationaux avec les Carabins. Tout le monde sait que c’est une personne bien en vue dans le hockey féminin. Juste pour montrer à quel point notre mandat est privilégié, Gina [Kingsbury] a quitté un poste de vice-présidente de Hockey Canada pour accepter ce défi», note le dirigeant hockey. 

Premières signatures 

À peine embauché dans sa nouvelle organisation, Pascal Daoust voit déjà son téléphone rougir à tout moment. Son premier mandat : s’entendre d’ici vendredi avec trois joueuses pour constituer la première base de l’alignement. Selon les journalistes Hailey Salvian (The Athletic) et Jeff Marek (Sportsnet), Abby Roque et Alex Carpenter seraient les deux premières signatures chez les New-Yorkais. 

Roque est devenue la première hockeyeuse issue des Premières Nations à se tailler une place avec l’équipe nationale américaine, en 2022. Carpenter avait été la toute première sélection du repêchage inaugural de la Premier Hockey Federation, l’ancêtre de la PWHL, en 2015. 

Après ces signatures, les six formations auront un sprint à effectuer pour préparer le premier encan du circuit, le 18 septembre. Étalé sur 15 rondes, l’événement alternera les rangs de sélection au fur et à mesure des rondes. New York parlera à partir du 4e rang, lors de la première ronde. 

«On va être énormément dans le visionnement de vidéos, pendant qu’on est interrompu par beaucoup d’appels et des messages pour mettre la business en place. J’ai la chance d’avoir des gens avec qui j’ai travaillé dans le passé pour avoir leur expertise pour grossir cette équipe», affirme Daoust. 

En place au sommet 

Ce n’est pas la première fois que le hockey féminin tente de mettre un drapeau sur la terre du sport professionnel. Depuis la fin des années 1990, quelques circuits avaient tenté leur chance, mais n’avaient jamais trouvé le moyen de rester stable et de donner un salaire intéressant aux joueuses. 

Dans les dernières années, la Ligue canadienne de hockey féminin (2014-2019) et la Premier Hockey Federation (2015-2023) entretenaient une rivalité pour le contrôle du talent féminin dans notre sport national. Après que cette dernière a été rachetée par l’homme d’affaires Mark Walter et la légende du tennis Billie Jean King en juin dernier, le duo veut maintenant mettre le sport sous un même toit. 

Le passé peut parfois être garant de l’avenir, mais Pascal Daoust donne toute sa confiance à ce groupe pour développer une ligue et lui redonner ses lettres de noblesse, comme la WNBA au basketball. 

«Tout est professionnel, transparent et uniforme. Des agents ainsi que des consultants hockey et légaux se sont rassemblés pour créer la meilleure convention collective possible afin que les athlètes n’aient pas d’imprévus ou de zones grises», décrit-il. 

La première campagne se mettra en branle en janvier 2024, et comptera un calendrier de 24 parties. 

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