Société
Retour06 septembre 2023
Chloe Pronovost - cpronovost@medialo.ca
Une nouvelle filiale majoritairement autochtone chez Trinome & filles
©Photo: Mathieu Vachon/Archives
Samian assure qu’il présidera cette nouvelle filiale sans trop de sérieux et de prétention.
La nouvelle division, Trinome Nikamo, est présidée par l’artiste originaire de Pikogan, Samian.
Pour son entrée dans la quarantaine, l’artiste Samian, de son vrai nom Samuel Tremblay, ajoute une corde à son arc. Il présidera la toute nouvelle division chez Trinome & filles, qui se veut une filiale majoritairement autochtone. La boîte de production Trinome & filles est connue grâce notamment à la série documentaire Présumé innocent, la compétition télévisuelle Le meilleur pâtissier du Québec et l’œuvre de fiction Gazebo.
De la télé créée par les Premières Nations
Après l’incontestable succès de la série télé Pour toi Flora, il est maintenant temps de faire place à d’autres projets autochtones à la télévision québécoise, selon Samian.
« On est prêts et les gens ont envie d’en connaitre un peu plus sur la nation autochtone, mais il faut le faire de notre point de vue. On est rendu à une étape où c’est à notre tour de raconter notre propre histoire et c’est important que ça se fasse par des autochtones. On souhaite créer du contenu original, unique et qui nous ressemble. C’est comme ça que l’idée de créer Trinome Nikamo est venue. C’est quand même technique de dire que c’est majoritairement autochtone, mais veut veut pas, c’est symbolique », précise Samian.
Il nomme également son envie de voir à la télévision québécoise des animateurs et des comédiens issus des communautés autochtones, mais également dans des métiers derrière la caméra.
« Que ce soit dans des projets humoristiques, que ce soit du documentaire, de la fiction, il faut qu’on le montre à travers des personnages des Premières Nations qui nous amènent dans leur monde. Je pense qu’on a beaucoup pleuré et je pense qu’on est rendu à l’étape où on a le droit de rire. L’humour fait partie des peuples autochtones depuis toujours, je crois que c’est même le point le plus fort. On a énormément parlé des tragédies autochtones, mais il y a autre chose à dire, il y a mille et un sujets que l’on peut aborder pour que tout le monde se retrouve là-dedans. »
Samian mentionne qu’autant de son côté que de celui de Christine Simard et Valérie Beaulieu, dirigeantes de la boîte de production, il y a un bouillonnement et une émergence d’idées. La prochaine étape sera de présenter les différents projets aux diffuseurs pour espérer voir ses productions des Premières Nations au petit écran prochainement.
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