Société
Retour07 septembre 2023
Chloe Pronovost - cpronovost@medialo.ca
Un 3e long métrage pour la Valdorienne Sophie Dupuis
CINÉMA
©Gracieuseté – Lou Scamble - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Selon Béatriz Médiavilla, les personnages de Sophie Dupuis prennent vie grâce à sa manière minutieuse et unique de réaliser avec ses comédiens. C’est un travail en amont d’une trentaine de jours qui permet aux comédiens de bien camper leur personnage.
Après Chien de garde et Souterrain, Sophie Dupuis est de retour au grand écran avec SOLO racontant les amours impossibles d’une étoile montante de la scène drag de Montréal, interprétée par Théodore Pellerin.
Fascinée par la psychologie humaine, Sophie Dupuis avait envie de dépeindre au grand écran une relation toxique. On découvrira cette relation malsaine entre le personnage principal et son amoureux.
« J’avais envie d’explorer les rouages, les racines, les conséquences et les raisons qui peuvent pousser quelqu’un à accepter de se faire maltraiter par quelqu’un qu’il aime. J’avais envie de le faire avec bienveillance et de trouver les chemins pour comprendre chacun, sans pointer du doigt un méchant ou une victime », raconte la réalisatrice et scénariste sur son site Web.
En parallèle de cette relation toxique, le personnage principal construit une idolâtrie pour sa mère, célèbre chanteuse d’opéra de retour au pays après 15 ans d’absence. Le personnage principal s’obstine à essayer de créer un lien avec elle. Il sera, par la suite, fragilisé par l’échec de ces deux amours impossibles.
L’univers de la drag
Sophie Dupuis décrit son troisième long métrage comme sa lettre d’amour à l’art de la drag. Elle souhaitait que son film soit somptueux et glorieux pour ces reines de la scène. De ce fait, dès le 10 septembre, vous pourrez voir au grand écran des costumes, des coiffures, des maquillages et des chorégraphies soigneusement choisis par l’artisane du film originaire de Val-d’Or.
« Cela dit, de créer des costumes éblouissants, des chorégraphies élaborées et plus de 30 perruques sculptées et volumineuses, on parle ici de mois de travail. Ces artistes devaient s’inspirer des chansons retenues – notamment «I’m Every Woman» de Chaka Khan et «Voulez-vous» d’ABBA – et tout le monde devait travailler ensemble. Je n’avais jamais fait autant de préparation à ce niveau! Planifier un film sur des artistes drags, c’est vraiment plus complexe qu’un film sur des mineurs », précise Sophie Dupuis sur son site Web.
Le film arrive à point nommé alors que le sujet est abondamment véhiculé dans l’actualité. « Ça fait tellement longtemps que Sophie a ce film-là dans sa tête. J’espère que Solo pourra rendre accessible l’art du drag aux gens qui ont plus peur. Même au-delà de ça, que ça puisse ouvrir plus que de la tolérance, mais bien de l’acceptation », mentionne fièrement Béatriz Médiavilla, enseignante en cinéma au CÉGEP, qui a déjà compté Sophie Dupuis parmi ses étudiants.
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