08 septembre 2023

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

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©gracieuseté

Lucie Filion pose avec les médailles amassées aux Jeux européens des Maîtres.

Enseignante de profession et maintenant citoyenne d’Edmonton, celle qui compte plusieurs records canadiens à son actif s’est imposée chez les 60 à 69 ans en remportant une médaille de bronze au tir de randonnée, en plus d'une autre en argent en cible fixe (60 mètres) 

De passage dans la région pour visiter sa famille, l’archère a déjà un nouveau but en tête pour le mois de mai 2024, alors que se tiendront les Jeux du Pacifique mondiaux des maîtres, en Corée du Sud. Une idée motivée par le fait de rivaliser contre les Coréens, qui sont les rois et maîtres en tir à l’arc, au niveau mondial. 

«La Chine a le ping-pong, la Corée du Sud a le tir à l’arc. C’est comme le Canada et les patins, ils sont nés avec un arc dans les mains. Jusqu’à maintenant, on a qu’un seul Canadien qui va aller là-bas pour se qualifier aux Jeux olympiques», résume Lucie Filion, jointe quelques heures avant de prendre son avion vers Montréal. 

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En équipe avec un kayakiste polonais, Lucie Filion est sortie de sa zone de confort en prenant part à une course de 5000 mètres.

Une c’est bien, deux c’est mieux 

Tant qu’à être en terre finlandaise, Lucie Filion s’est assurée de rentabiliser son voyage au maximum. En plus de s’exécuter avec son arc, l’athlète multidisciplinaire a pris part à sept épreuves de kayak de vitesse, ajoutant six médailles à sa collection. En plus de ses deux victoires en K1 200 mètres et en K4 500 mètres chez les 45 ans et plus, elle compte un triplé en argent et une 3e place.   

Sprinteuse naturelle dans des épreuves de 1000 mètres et moins, l’Abitibienne a vécu un certain choc lorsqu’un compétiteur polonais lui a proposé de faire équipe avec elle pour tenter un 5000 mètres mixte. Loin de sa zone de confort, elle a quand même relevé le défi pour finalement prendre le 2e rang. 

Également skieuse et patineuse émérite, Lucie Filion doit ses qualités de sportives naturelles à ses parents, qui lui ont toujours demandé de pratiquer au moins deux sports, lorsqu’elle allait à l’école. 

«Il y a un surentraînement que tu ne peux pas faire. C’est bien beau tirer un arc tous les jours, mais il faut que je fasse une autre chose qui va me faire bouger. Je complémente mes sports à travers les saisons, mais le tir à l’arc demeure ma discipline principale», illustre l’expérimentée athlète. 

Il serait fou de croire que cet arrêt en Finlande soit le seul objectif dans la mire de la sexagénaire. En ski alpin, Lucie Filion prendra part à une compétition nationale en Colombie-Britannique, à la fin du mois de février, et jongle avec l’idée de se rendre aux Jeux mondiaux, en Italie. 

Ayant accès à de bonnes infrastructures dans l’ouest du pays, celle-ci se désole quelque peu que Rouyn-Noranda et l’Abitibi-Témiscamingue ne soient pas plus développés quant il est question du kayak. 

«Il y a tellement de lacs à Rouyn-Noranda, on n’a pas d’excuse pour ne pas partir un club établi pour les sprinteurs, ou même pour les bateaux-dragons», insiste-t-elle.